Chasseurs de Monstres depuis leur apparition, les Dimpleloop sont connues pour son implication au sein de la Guilde des Gardiens du Crépuscule. Tous les membres de la famille suivent les mêmes pas et leur chemin est déjà tout tracé. Élevés dans la plus pure tradition guerrière et baignés dans la violence dès leur plus jeune âge, les enfants Dimpleloop mûrissent plus rapidement que les autres. C’est le cas d’Indigo.

Quelle déception de voir un nourrisson aussi chétif, jamais il ne survira ! Et pourtant elle s’accrocha à la vie. Petite-fille choyée par ses parents, qu’elle ne voyait que très rarement réuni en fonction des contrats qu’ils acceptaient. Se refusant à partir au même moment et préférant alterner entre missions pour la Guilde et obligation parentale. Malgré les absences de l’un ou de l’autre, les parents se mirent rapidement d’accord sur son éducation. L’enfant devait s’endurcir sinon elle ne serait jamais acceptée au sein de la Guilde et il était hors de question. Pourtant, ils avaient une autre idée en tête. Faire d’elle une érudite. Ainsi, elle pourrait caresser les hautes sphères et devenir la première Dimpleloop connue pour autre chose que la chasse. Et surtout, elle pourrait redorer leur image. Car oui, bien qu’utiles à la société… Leur métier et leur violence ne sont pas très bien perçus par la population. Avec un nom pareil, Indigo allait certainement en faire les frais.

Indigo passa donc la majorité de son enfance tiraillée entre les entraînements et les devoirs. Bien que physiquement, en dessous, elle démontra rapidement d’excellentes aptitudes intellectuelles. Ses parents prirent donc la décision de renforcer son entraînement au combat en faisant appel à un de leurs amis : ancien chevalier et excellent épéiste. Grâce à lui la petite pu développer des capacités insoupçonnées et bien que la force physique lui manquait, la rapidité serait son atout. Il lui enseigna la résistance, des techniques d’esquives, comment traquer sa proie et le maniement d’une arme. Pas d’énormes marteaux, de haches immenses ou d’épées tranchantes… Indigo se trouva une affinité particulière pour les combats au bâton. Efficace contre les humains, mais malheureusement inutiles contre les monstres. Cependant, grâce à une détermination sans failles et à des preuves d’aptitudes physiques avérées, elle fut acceptée au sein de la Guilde. Par souci d’image, principalement, afin de dire au monde entier « Regardez, nous ne prenons pas que des brutes ».


Les années ne furent pas toutes roses et elle essuya énormément de moqueries, au grand désespoir de ceux qui avaient appuyé pour son adhésion. Se seraient-ils trompés ?

Puis à l’aube de ses quinze ans, Henki apparu. Très attendue par ses géniteurs, la vue du petit fantôme ne les enchanta pas. Chez les Dimpleloop, chaque membre est lié magiquement à un être : ami imaginaire, bête, objet. Cette apparition manquait cruellement de puissance, il fallait donc trouver une autre voie pour Indigo. Et ils avaient une idée.

Si elle ne pouvait pas mettre à profit ses talents de combattante au sein de la Guilde, elle pourrait aisément se faire une place dans les hautes sphères de la diplomatie ou de la stratégie. Rejoindre l’Académie serait un excellent moyen d’y parvenir, d’implanter les Dimpleloop en dehors de leur cercle et surtout d’obtenir des informations. Peu de membres de la Guilde du Crépuscule avaient réussi l’examen d’entrée et les rares y avaient vécu l’enfer à cause de leur appartenance. Mais ils étaient persuadés que leur fille aurait assez de courage pour surmonter ces obstacles. Un nouvel entraînement suivit, pour maîtriser la magie. Indigo apprit à communiquer avec son esprit, à nouer un lien indéfectible avec lui. À côté, on lui enseigna les bases fondamentales de la magie, l’histoire de cette dernière et d’autres détails qui pourraient lui servir lors de l’examen. Pendant presque trois ans elle emmagasina ces informations et ce n’est qu’à ses 18 ans qu’elle fut envoyée à l’Académie, en tant que pupille.


Cela fait maintenant trois ans qu’Indigo suit les cours à l’Académie, et même au bout de tout ce temps, son nom fait encore parler. Les gens l’évitent, la regardant du coin de l’œil, chuchotent à son passage dans les couloirs. Elle s’est habituée et ne s’en préoccupe pas plus qu’à ses premiers jours dans l’enceinte. Après tout, elle n’est pas là pour être la plus populaire, mais bien pour être la meilleure.