Aelyria
Derniers Messages
Contexte
L'Académie d'Aelyria forme l'élite de la nation à un avenir radieux, et ce depuis des générations. Antre du savoir et de l'excellence, passez ses portes et embrassez votre destinée parmi les plus hautes sommités de l'Empire. Mais gare, à l'Ouest, l'ombre des Terres Sombres s'étend et menace l'Humanité. Saurez-vous vous dresser face à cet ennemi mystérieux ? Assumerez-vous la grandeur de votre nom ? Le monde pourrait bien en dépendre.

calliandra

Fondateur • Présent

Profil | MP

loeve

Fondatrice • Présente

Profil | MP

alloy

Modérateur • Présent

Profil | MP

malenia

Modérateur • Présent

Profil | MP

söl

Modérateur • Présent

Profil | MP

XXX

Libre • ????

Profil | MP
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

flotting // calliandra
Elderia
Luan T. Iudicael
Elderia
Luan T. Iudicael
Métier / Fonction : élève
Pouvoir : absortion
FEAT : Son Hak - Akatsuki no Yona
Messages : 13
Dim 22 Mai - 17:46
⋅ flotting w.
Et peut-être était-ce la sensation d'étouffement, celle où ton corps se compresse, se serre, où tes poumons réclament de l'air, où tes lèvres s'entrouvrent, quémandent, mais que rien n'arrive. Et les paupières se soulèvent dans le noir de ta chambre que tu ne peux voir.

Et la quinte de toux.
Et le besoin d'air.
Et les larmes aux yeux.

Ta main se serre sur ta tunique humide, et tu as l'impression que ton cœur bat la chamade, qu'il va te claquer entre les doigts. Tu tousses jusqu'à retrouver ta respiration, tentant désespérément de te souvenir des brides du cauchemar qui te réveille en pleine nuit. Mais rien, seulement la sensation d'écrasement, d'étouffement, de suffocation. Ta cage thoracique se soulève encore un peu, à la même vitesse que tes épaules, à la même vitesse que ton pouls qui va trop vite, trop vite, trop vite. Une inspiration plus profonde que les autres, et tu te relaisses tomber sur ton lit de fortune.

Tes paupières papillonnent, tentent de s'habituer à la noirceur de la nuit. Il te faut un instant pour te situer de nouveau, pour calmer définitivement les battements effrénés de ton muscle. Tu flottes. Ou du moins, c'est la sensation que tu as, celle de flotter au-dessus du sol, comme si rien ne te retenait vraiment, et il te faut quelques longues minutes pour te redresser de nouveau, pour repousser les couvertures de tes jambes lourdes, de ton corps transpirant. Tu passes une main tremblante dans tes cheveux avant de quitter ta chambre, avec une simple tunique légère et des chausses.

Pieds nus, tu ne fais aucun bruit dans les couloirs, et c'est quand tu arrives à l'extérieur, à la belle étoile, que tu grimaces. Tu aurais dû enfiler des chaussures, mais il est trop tard pour faire demi-tour. Ton corps tout entier vibre d'une envie terrible, et tu as envie de hurler, hurler, hurler, sans trop savoir pourquoi, sans trop savoir pourquoi la colère est la première émotion qui vient traverser tes muscles en cette nuit si calme.

Tes pas te portent, lentement, doucement, jusqu'aux cibles bien abîmées, celles qui servent d'entraînement à toutes et à tous. Et à toi. Flèches ou couteaux, tu ne sais que lancer. Tu atteindras ta cible à chaque fois avec les seconds, un peu moins avec les premières. Moins d'entraînement, plus de difficultés, et c'est vers l'arc que ta main se penche, sur les flèches que tes doigts se referment.

Et tu te positionnes.
Une inspiration, une expiration.
Inspiration.
Expiration.
Et tu te mets en position.  
Luan T. Iudicael
Personnel
Calliandra A. Vittoria
Personnel
Calliandra A. Vittoria
Métier / Fonction : Rhéteur d'Ethernia - Prof. Stratégie / Génie Militaire
Pouvoir : Flux Sanguin
FEAT : Makima - ChainSaw Man
Messages : 58
Mar 7 Juin - 16:37

Floating

Feat. Luan

Extérieur du château


Moonlight



Hissée sur un muret blanc, jambes flottantes, elle contemplait l’infinité du ciel d’un air absent. Galvanisées par le silence de la nuit, des pensées instables se bousculaient dans son esprit, chaque heurt de ces dernières invitant à chaque fois un sentiment différent à se manifester.

Tantôt la mélancolie, celle propice à ces instants interdits où l’on se retrouvait seul avec soi-même, où la cacophonie du jour laissait place à l’intimité nocturne. Sans le bourdonnement incessant des âmes alors endormies, les idées qu’elle dissimulait derrière ses responsabilités refaisaient surface. Sans élève à gronder ou grimaces à exhiber, il n’avait plus qu’elle à réprimander.

Admonester sa paresse qui chaque jour approfondissait le gouffre entre celle qu’elle était et celle qu’elle voulait devenir. Maudire son inaction, ce sentiment qui lui faisait voir sa vie comme un château de verre dont la stabilité tenait du miracle, et où la moindre faiblesse aurait tôt fait de ne laisser comme empreinte du monument qu’un vent scintillant rapidement dispersé. Sa bassesse, qui lui faisait voir chez autrui ce qu’elle refusait de voir dans son propre reflet. Pour le meilleur comme pour le pire.

C’était là une triste pénitence à laquelle elle s’était accoutumée, un exercice néfaste qui rouvrait bien plus de plaies qu’il n’en fermait. Pour autant, la répétition d’une chose avait pour mérite de la rendre moins marquante, moins impactante. L’anormal était devenu normal, la dépréciation et l’abnégation n’étaient plus aussi blessants que naguère. La solitude était – à force, devenue une appréciable compagnie. Tout était devenu normal, acceptable, dans ce quotidien rarement bouleversé, choyé par un déni tous les jours nourri.

Ainsi, elle ne voyait en ses pérégrinations nocturnes habituelles plus que de simples opportunités pour méditer, penser, et honorer les choses qu’elle s’était promise de ne jamais oublier. Elle fusionnait alors avec le décor, laissant sa silhouette s’évanouir entre deux piliers de marbre comme jadis elle disparaissait entre les bras de ses livres ouverts. Et ainsi vint la nostalgie.

Fort d’une expérience renouvelée et d’une expertise entretenue, son camouflage était irréprochable. Sûrement contribuait-il d’ailleurs à sa réputation d’esprit vagabond hantant les couloirs de l’Académie. Un feu follet invisible, dont – si l’on n’ignorait pas sa présence, l’on était incapable d’apercevoir avec certitude.

Une fois n’étant pas coutume, elle entendit ainsi des bruits de pas. Si son regard s’enquit rapidement de la silhouette et parvint à deviner qu’il s’agissait d’un élève, elle fut bien incapable de mettre un nom sur ce mystérieux pèlerin. Une innocente seconde, elle suggéra à son esprit qu’il s’agissait peut-être même d’un véritable fantôme.

D’ordinaire, elle aurait haussé les épaules, préférant généralement éviter les interactions sociales lors de ses nuits solitaires. Néanmoins, sa nostalgie semblait avoir réveiller sa curiosité enfantine, son insatiable besoin de courir après le mystère, quand bien même elle se retrouverait désarmée une fois le voile levé.

Une brève hésitation laissant la distance se creuser avec l’élève, elle se décida à le suivre. D’un pas lent, soucieux du jugement.

Lorsqu’elle arriva à distance raisonnable, l’élève s’apprêtait à décocher une flèche. A mesure que le secret perdit de son ampleur, elle, retrouvait ses réflexes. D’une œillade, elle observa la situation et en retint quelques détails, d’un raclement de gorge, elle fut de retour dans son personnage.

« Soit votre note en archerie est réellement désastreuse, soit vous souffrez là d’une forme très rare de somnambulisme. » Dit-elle d’un air innocent, un semblant de sourire moqueur étirant ses lippes, eu égard de la tenue du malheureux. « Ne fait-il pas un peu froid pour se promener ainsi ? »



Calliandra A. Vittoria
Elderia
Luan T. Iudicael
Elderia
Luan T. Iudicael
Métier / Fonction : élève
Pouvoir : absortion
FEAT : Son Hak - Akatsuki no Yona
Messages : 13
Sam 2 Juil - 19:10
⋅ flotting w.
Inspiration.
Expiration.
Inspiration.

Tes pupilles se bloquent sur ta cible, et tu vas pour décocher, pour essayer, pour tenter. Tu n'es pas si mauvais, mais tu manques terriblement d'entraînement. Il te faut plusieurs essais avant de pouvoir toucher ta cible comme tu le désires : chose impossible au combat.

Et alors que tu vas pour décocher, laisser tes doigts s'ouvrir, une voix t'interpelle. Tu sursautes. La flèche part se planter dans le sol, si loin de la cible que tu en grimaces. C'en est pathétique. Tu te retournes vers la nouvelle venue, l'observes un instant et la salue respectueusement en la reconnaissant.

Tu humidifies tes lèvres de ta langue, te racles la gorge alors que tes bras restent là, le long de ton corps, comme si tu ne savais pas où les mettre. Et tu l'observes, la détailles avant de baisser les yeux sur tes pieds nus. Ah. D'où la référence au somnambulisme. « Ma note en archerie est désastreuse », réponds-tu alors d'une voix calme. Et tu reprends en relevant tes saphirs vers elle : « J'ai pas trouvé mes chaussures, et j'ai un peu eu la flemme de les chercher. » Un haussement d'épaule accompagne tes paroles basses.

C'est fou, comme la tranquillité n'est jamais vraiment possible. Il y a toujours quelque chose, quelqu'un pour venir chasser tes idées sans utilité. C'est pas que tu lui en veux, loin de là, c'est juste que... que t'es fatigué, Luan, et t'aurais juste aimé pouvoir te vider l'esprit, te défouler sur toi-même, sans qu'on vienne te dire que ta forme était mauvaise, que t'étais pas doué, que t'étais un peu un bon à rien. Tu sais très bien te le dire tout seul.

Mais puisqu'elle est là...

« Vous voulez pas m'aider, du coup ? » lui demandes-tu en montrant ton arc, toujours bien serré entre tes doigts, la flèche plantée dans le sol déjà oubliée.
Luan T. Iudicael
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 1