Aelyria
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L'Académie d'Aelyria forme l'élite de la nation à un avenir radieux, et ce depuis des générations. Antre du savoir et de l'excellence, passez ses portes et embrassez votre destinée parmi les plus hautes sommités de l'Empire. Mais gare, à l'Ouest, l'ombre des Terres Sombres s'étend et menace l'Humanité. Saurez-vous vous dresser face à cet ennemi mystérieux ? Assumerez-vous la grandeur de votre nom ? Le monde pourrait bien en dépendre.

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Ainsi parlait Lydia......
Frimera
Antigonos A. Péitharchie
Frimera
Antigonos A. Péitharchie
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Dim 29 Mai - 17:36
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Ainsi parlait Lydia

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Un rayon de lumière, filtré par les vitraux vermeilles, descendait en cascade pour inonder de sa pâleur rougeâtre la salle de classe. Antigonos voyait le monde sous un tissus rouge. Studieux et soucieux du respect de la divine hiérarchie, il ne se laissait guère distrait par cette atmosphère diablement originale. Ni la rudesse des sièges en bois ni l'austérité du cours ainsi dispensé ne parvenait à le soustraire à sa quiète concentration. Chacun des mots prononcés par sa professeure trouvait un écho favorable à ses oreilles.

La jeune femme qui leur faisait cours, elle, ne semblait guère soucieuse de la bonne compréhension de ses étudiants. Elle les submergeait d'un flot interrompus de paroles, de locutions dont la signification paraissait obscure aux yeux de tous ces profanes, peu initiés aux secrets de la sociologie. Sa posture rigide qui se voulait l'expression d'un rigorisme intransigeant ne laissait guère de place pour des demandes d'explications. A la moindre interruption de la part d'un étudiant, la jeune sociologue à la peau basanée et aux cheveux ébènes, était prête à rugir et a envoyer paître la personne qui oserait lui faire perdre le fil bien ordonné de ses pensées.

Bien que la sociologie ne soit pas sa matière préférée, le garçon faisait avant tout ce que l'on attendait de lui c'est-à-dire témoigner un profond respect des normes académiques et surtout posséder une assiduité exemplaire. Contrairement à lui, d'autres élèves  prenaient leur distance vis-à-vis des attentes du corps professoral, certains perdus dans les limbes de leurs idées ne semblaient guère intéressés par le contenu du cours, d'autres somnolaient et avait bien du mal à garder prise avec la réalité. Il fallait dire que le peu de pédagogie avec laquelle celle qui se faisait nommer prosaïquement Madame Anne Laure de la Vessibelle enseignait, n'aidait pas à ce que l'on se réapproprie le corps de ses enseignements.

Ce n'est qu'au détour d'une phrase perdue dans des méandres totalement jargonneux, que l'intérêt des étudiants fut titillé. En substance, Anne Laure disait cela :

- Aujourd'hui, nous avons le plaisir de recevoir la chancelière impériale qui fera une intervention. Bien évidemment après son discours d'une dizaine de minutes, nous reprendrons nos études sur l'ontologie du sujet moderne et sur son impact sur la conception matérielle des idéalités flottantes dans le ciel.

La surprise se répandait dans l'ensemble de la classe. Une telle déclaration laissa tout le monde coi. Personne ne s'attendait à ce que la chancelière impériale se déplace en personne pour intervenir dans une classe de premier niveau. Surtout que l'annonce de sa présence se fit simplement au détour d'une phrase, sans que nulle indice préalable ne put préfigurer son arrivée. Comme si cet évènement extraordinaire était d'une banalité infligeante.

Antigonos lui ne fut pas déstabilisé, maîtrise du soi et modération sont les premières qualités d'un serviteur. Seuls les maitres peuvent se laisser porter par les flots de leurs émotions. Enfin c'est que son père lui a toujours dit........

Credits > Epsilon
Antigonos A. Péitharchie
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Lydia Legatia Ar Volta
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Lydia Legatia Ar Volta
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Ven 3 Juin - 2:50
La société tel qu'on la connaissait était le fruit de siècles d'évolutions et d'évènements s'étant succédé, c'était un fait indéniable cependant du point de vue de certains il n'était pas vraiment juste de soutenir que ce fait ci venait des décisions des uns et des autres mais plutôt de réactions face à des défi nécessitant des réponses parfois bien plus flexible et longue à mettre en place qu'on ne pourrait le croire. L'établissement de l'Académie était assurément le plus bel exemple que l'on puisse trouver afin de démontrer ceci, ni plus ni moins que le remède à une terreur galopante causée par une succession de catastrophes aux tenants et aboutissants encore aujourd'hui très mystérieux et largement méconnus.

Quoi qu'il en soit, désormais les raisons à l'origine de l'établissement d'un tel organisme importaient peu car bien au delà des causes, de l'espoir ou même des ambitions ladite Académie était devenue une authentique institution à part entière, un rouage au sein de la machinerie impériale mais pas n'importe lequel, une pièce maîtresse qui nécessitait un entretient rigoureux et une attention constante afin de fonctionner comme il se devait. Car après tout, c'était l'un des poumons de la nation où toutes les âmes prometteuses se dotaient des moyens de prendre la suite des ténors et autres grands d'Aelyria, ce dans tout les domaines qu'ils soient humbles ou prestigieux, littéraire ou martial, oral ou matériel. En d'autres termes, l'on préparait les élites de demain et plus encore, l'Empire des prochaines décennies à travers la cultivation des esprits comme des corps, ce en les considérant (Théoriquement) sur un pied d'égalité. Que demander de plus ? C'était là un processus idéal, presque utopiste qui, cerise sur le gâteau, disposait d'une large marge de manoeuvre loin des obligations et des pressions orbitant autour du Trône Impérial et des hautes instances du pouvoir.

Tout du moins c'était la version officielle, dans les faits, peu importaient que les plus illustres mages et lames de notre temps partagent leurs savoirs et assurent l'avenir autant que la sécurité de la prometteuse progéniture du siècle, il y en avaient toujours qui n'accordaient nullement confiance et ce malgré tous les arguments pouvant exister afin de les rassurer, certains encore étaient simplement beaucoup trop ancrée dans les intrigues et ne pouvaient s'empêcher de tirer les ficelles de ces dernières partout à la foi. Après il y avait aussi bien évidemment ceux qui préparaient leur succession bien plus sérieusement que d'autres... Enfin... Vous l'aurez aisément compris, l'Académie n'était nullement exemple du "Grand Jeu" comme on aimait nommer toutes ces affaires. C'était d'ailleurs pour ça que le Trône avait besoin d'un "arbitre" afin de surveiller toute cette vaste cour de récréation ainsi que les joueurs prenant part aux... "Festivités". Et qui de mieux que la tête des affaires diplomatiques internes et externes afin de dialoguer et superviser ce grand manège ?

Entre autre, remplir ce rôle d'arbitre était l'une des raisons poussant Dame Ar Volta à se rendre aujourd'hui à l'académie avec la bénédiction des instances dirigeantes de cette dernière, mais pas seulement pour être honnête. Bien évidemment il y avait le côté officiel, les convenances, formes et autres nécessités à converser avec les têtes de l'institution, une façon pour le trône de transmettre ses demandes et préférences et vise versa pour l'Académie de faire des requêtes ou des recommandations. Cependant, officieusement, il fallait aussi compter au delà des demandes de certaines personnalités de s'enquérir visuellement de l'état de leur progéniture, que c'était là une occasion pour l'Elfe en sa qualité de Chancelière de tâter le terrain parmi tous les jeunes gens suivant les divers cursus afin de dénicher quelques êtres d'intérêt qui pourraient assurer l'avenir de son ministère. Et oui, l'administration elle même a aussi ses besoins.

Toujours est-il que dans la foulée et afin de mieux... Banaliser cette visite. L'on avait demandée à la Dame de faire une "intervention" à l'une des classes, ni plus ni moins qu'un discours, un grand classiques pour les personnalités de passage n'étant pas pour autant des "clients réguliers" que l'on voyait aux pupitres. Aussi, en digne étape nécessaire de cette virée au sein du monde académique, l'Elfe n'avait pu qu'accepter de bon gré, en soit c'était aussi l'occasion de satisfaire ses objectifs propres. Que demander de plus ?

Dès lors, flanquée de deux gardes d'honneurs et de quelques officiels des lieux l'accompagnant, la Dame se prit au jeu de l'observation et n'hésita pas une seule seconde à faire des merveilles de la plume, prenant note des éléments jugés importants afin de les inclure dans un rapport... Officiel. Un spectacle amusant en soit et atypique que celui de la Chancelière, tablette supportant un parchemin dans une main et plume dans l'autre s'était lancée dans la folle aventure de l'écriture, un véritable manège qui continua jusqu'à ce que les portes de la salle de classe s'ouvrent. Un cour de... Sociologie. Pas la matière des plus fascinantes du point de vue de Dame Ar Volta, mais intéressante tout de même.

"Jeunes Gens... Dame Tutrice. Je vous adresse mes salutations à tous et toutes ainsi que mes excuses afin de perturber le cours normal du fleuve de votre éducation."

Tel furent les premiers mots prononcées par la Dame, encastrée dans une large robe de soie d'albâtre arborant une superbe broche dorée en forme de plume qui symbolisait le Ministère des affaires diplomatiques de l'Empire. Celle ci se délesta de ses outils de rédaction qu'elle abandonna alors à l'un de ses suivants avant de se frayer progressivement un chemin vers l'estrade où Dame de la Vessibelle, professeur de son état, dispensait ses enseignements. Lors de cette avancée, aucune attention particulière ne fut donnée quand à l'effervescence manifeste qui régnait parmi les élèves, seul un sourire gracieux et cordial trônait sur le faciès de l'elfe en seule réponse quand à ceci. Ce ne fut qu'une fois arrivée à la hauteur de la professeure que l'Elfe prononça sa seconde proclamation à haute voix.

"Il est vraiment fascinant de constater que ces lieux n'ont pas changés après tout ce temps... Autant dans leur forme matérielle que dans leur âme même ainsi que les idéaux qu'ils illustrent. Un monument authentique dont la vocation n'a jamais été dévoyée... Nombreux seraient ceux qui verseraient une larme en constatant ceci..."


Les premières fondations du discours tant attendu semblaient avoir été posés.
Lydia Legatia Ar Volta
Frimera
Antigonos A. Péitharchie
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Ven 3 Juin - 14:16
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Ainsi parlait Lydia

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L'effervescence, produit par l'interruption inattendue d'une femme du Monde dans l'enceinte de leur lieu d'étude, ne semblait guère redescendre chez les étudiants. Un tel évènement les sortait de la monotonie de leur existence et leur permettait d'échapper à un cours plus ennuyeux que la mort elle-même. Parmi ce bloc monolithique d'esprits stimulés par la nouveauté, seul un être échappait ainsi à cette agitation communicative. En effet Antigonos, lui, n'était pas touché par l'arrivé de la gente dame. Nul signe extérieur ne permit de déceler un changement dans son comportement. Son regard vidé de toute substance continuait de fixer inlassablement la personne qui, au sein de cette institution, pouvait se targuer d'avoir le monopole de la parole et de sa distribution. Que cela soit madame de Vessibelle ou alors la chancelière impériale qui parlait, cela ne changeait absolument rien pour lui. Il  devait la même obéissance servile aux deux personnes et le jeune mage comptait bien remplir son rôle de la manière la plus distinguée possible.

En réalité, le Peitharchie ne s'intéressait au contenu du discours,  que dans l'optique de  le réciter. La réflexion était une qualité qui lui était extérieure. Sa seule et unique préoccupation était de pouvoir  restituer fidèlement ce qui avait été dit, faire signifier à la personne qui parle, qu'il avait rempli sa fonction d'étudiant en incorporant dans son esprit les idées d'autrui.  Dans ce contexte que cela soit une chèvre ou bien un empereur qui parle, cela importait très peu. Seul comptait le fait qu'elle soit légitime aux yeux de l'académie.

Né pour servir, pas pour réfléchir. Le mage androgyne ne pouvait pas vraiment être excité par les locutions de Lydia.

En plus de ce désintérêt notable pour l'arrivé de l'elfe à la robe albâtre, d'autres éléments distinguaient Antigonos de la masse des étudiants.  Sa posture n'était pas noble, elle n'était pas fière. Elle n'était pas non plus banal, simple ou prosaïque.  Isomorphe à son être, semblable au miroitement de son âme, c'était une posture qui attestait de sa soumission. On aurait dit que son corps tout entier était écrasé par une chape de plomb, tellement il faisait des efforts pour ne pas se faire remarquer, pour se faire petit.

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Antigonos A. Péitharchie
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Lydia Legatia Ar Volta
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Lydia Legatia Ar Volta
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Ven 10 Juin - 13:11

"Car après tout, il n'y a rien de plus satisfaisant que d'observer l'histoire en marche, le mouvement perpétuel comme dirait certains grand esprits en somme et dont vous, jeunes gens êtes les acteurs qui descendent cette longue rivière de la connaissance ainsi que de la maîtrise avec vos tuteurs comme guides vous accompagnant le long des berges."

Les métaphores faisaient toujours leur effet, une figure de style basique, simple, commune mais essentiel afin d'imager les propos et donner une certaine symphonie aux mots employés afin de charmer les esprits et de stimuler l'imagination ainsi que l'inspiration. Car c'était finalement le grand talent des orateurs que de donner une âme à leurs proclamations afin de communiquer un sentiment d'engouement à l'assistance qui daignait les écouter. Quoi qu'il en soit, tandis que la Dame marquait une pause dans ses dires, faisant quelques pas ci et là de gauche à droite tout en balayant les lieux de son regard bienveillant, elle prenait des notes en son for intérieur. Déjà, certaines constatations se formaient, plusieurs des visages aperçu ci et là sur les bancs de la classe étaient pour ainsi dire connues ou plus exactement des visages mais aussi certains emblèmes visible sur des chevalières ou autres pendentifs, des traits particuliers rappelant certains faciès... Il y en avait en fait pour tous les goût en termes de moyen pour mettre des noms sur ces jeunes inconnues qui avaient cependant tous un trait commun en ce jour, celui d'être des plus enthousiasmes quand à sa venue, et c'était peu dire.

En effet, entre les murmures et échanges tantôt à voix basses tantôt à grand renforts d'exclamation (Attirant néanmoins les gros yeux de Dame de la Vessibelle), la salle de classe n'avait rien à envier à la cour impériale et certaines progénitures n'avaient jamais ressemblé en cet instant à leurs paternels et maternels de par cela. Bien évidemment, l'art de converser tel des commères est extrêmement contagieux et même ceux qui tentaient de faire bonne impression face à l'avancée implacable du regard de la Chancelière finissaient tous par succomber à l'appel de l'effervescence. Ironiquement, cela provoquait dans le même temps une montée fulgurante chez leur tutrice d'une forme d'irritation. Malgré tout, Dame Ar Volta se contenta de continuer à sourire, poursuivant son "inspection" jusqu'à ce qu'elle note une exception à toute cette cohue. De toute évidence, il y avait une seule personne dans toute l'assistance qui semblait conserver son sérieux de façon remarquable à un tel point que l'on aurait pu jurer que l'âme de l'intéressé pouvait paraître vide.

Et en s'attardant un peu sur cette personne qui n'arborait point de signes particuliers et dont le faciès ne revenait point à l'Elfe, cette dernière arqua un sourcil. Quelque chose clochait et dérangeait au plus au point la Dame, mais elle ne savait nullement de quoi il s'agissait et n'arriver pas à mettre le doigt dessus. Mettant cependant cette pensée de côté, elle s'en revint à l'assemblée.

"Vous avez certainement dû l'entendre de nombreuses fois, mais vous qui attendez au cours de cette prestigieuse institution, représentez l'Aelyria de demain, l'Aelyria de la décennie à venir, l'Aelyria du siècle prochain. Car après tout, peu importe vos origines ou vos conditions, c'est par votre potentiel, physique, spirituel, social ou que sais-je encore que vous avez été admis ici. Et... Dès la fin de votre cursus, vous disposerez de tous les outils en main afin d'assouvir vos ambitions, de rendre fier vos proches, mais surtout de forger un héritage qui prendra sa place aux côtés de ceux de vos prédécesseurs afin de toujours aller plus encore de l'avant, de faire de ce monde, de cette nation, une utopie meilleure qu'elle ne l'était, à chaque fois, à chaque nouvelle génération. Car de fait, l'Académie si elle vous offre des moyens immense, réclame et ce au même titre que l'empire, l'excellence."

La dame marqua une nouvelle pause, observant les effets de ces mots parmi les élèves tout en joignant ses mains devant elle, puis après avoir tourné trois fois sa langue, elle ouvrit une réflexion.

"Ceci dit, ladite excellence est elle vraiment un absolu ? Et... Non... Laissez moi reformuler. La doctrine soutient que les enseignements des tuteurs de l'académie vous pousse à atteindre l'excellence, ce tout domaine confondus. Mais... Est-ce là sage ?"

Dans le même temps, le faciès de l'elfe se métamorphosait, adoptant un air plus neutre, plus froid, plus rigide... De toute évidence, il s'agissait d'une question sérieuse adressée aux élèves. Quand à savoir ce que la Dame recherchait en la posant... Seul le temps le dirait.
Lydia Legatia Ar Volta
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Antigonos A. Péitharchie
Frimera
Antigonos A. Péitharchie
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Ven 24 Juin - 17:34
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Ainsi parlait Lydia

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Avec une phraséologie de poétesse, Lydia harangua la foule des étudiants, essayant d’hypnotiser ces derniers avec de belles métaphores et de bien jolis concepts. L’avenir, l’excellence, la méritocratie tant de choses qui animent l’âme de preux messieurs et de gentes dames. Mais Antigonos n’était pas un preux monsieur. Lui, il se contentait de faire ce que l’on lui disait de faire. Point à la ligne. Alors Lydia pouvait bien agiter le drap de la vertu devant ses yeux pâles, le jeune ne s’intéressait guère à cela.

Cependant ces pairs ne semblaient pas être du même avis que lui et les locutions de madame la chancelière impériale produisait leurs effets. Fascination, curiosité et réflexion se mêlaient dans la salle, alimentant l'effervescence peu contenue des étudiants. L’ordre, qui habituellement régnait en maîtresse, fut  bousculé par le discours et l’arrivée soudaine de Lydia Legatia Ar Volta. Anne Laure de la Vessibelle, avatar du rigorisme sur cette terre, en fut extrêmement agacée mais sa volonté de ne point interrompre la personne qui était plus haut placée qu’elle dans la hiérarchie de ce royaume, l’emportait sur son désir de réprimer les étudiants.

Puis vint une question, qui telle un vent glacial, jeta un froid dans la pièce. Les élèves qui juste à présent communiaient ensemble, se nourrissant goulument du contenu du discours de la femme du monde, ne purent qu’être déstabilisés par cette interrogation. Pour le commun des mortels, l’excellence était souhaitable justement parce que c’était l’excellence et qu’une des caractéristiques de l’excellence c’est d’être souhaitable.

Le sens de la question échappait alors aux étudiants qui face à cette incompréhension eurent comme unique réaction de rester coi. L’effervescence qui animait les esprits et les corps redescendit peu à peu, ne laissant qu’un long silence gênant et fort peu adapté aux nécessités du dialogue.

Un audacieux, cependant, osa avec beaucoup d’hardiesse répondre à la personne qui lui faisait face. Le silence de plomb qui s’était installé dans la salle, fut brisé par la désinvolture d’un jeune blanc-bête joufflu à la chevelure rousse hirsute.

L’excellence est souhaitable parce que c’est la définition même de l’excellence d’être souhaitable. Ce que nous appelons excellence c’est que les grands esprits ont défini comme étant souhaitable pour l’ensemble des être conscients de cette terre.

Médiations philosophiques, confrontation de pensées et débats d’idées. Encore un domaine dans lequel Antigonos n’était pas à son aisance. Sur la question de l’excellence, lui, il n’avait pas d’idées bien définies. Disons simplement qu’à ses yeux, l’excellence c’est simplement le fait de bien servir les personnes qu’il s’était choisi comme maître. Le reste n’est qu’élaborations idéalistes, n’ayant aucun lien avec sa matérialité terrestre.


Après tout la réflexion, c’est avant tout le monopole de ceux qui désirent et ont le temps de s’y consacrer…..

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