Aelyria
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L'Académie d'Aelyria forme l'élite de la nation à un avenir radieux, et ce depuis des générations. Antre du savoir et de l'excellence, passez ses portes et embrassez votre destinée parmi les plus hautes sommités de l'Empire. Mais gare, à l'Ouest, l'ombre des Terres Sombres s'étend et menace l'Humanité. Saurez-vous vous dresser face à cet ennemi mystérieux ? Assumerez-vous la grandeur de votre nom ? Le monde pourrait bien en dépendre.

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Personnel
Magyar Sharrk
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Magyar Sharrk
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FEAT : Corvo Attano ▬ Dishonored
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Lun 13 Juin - 8:29
On dit souvent que je pense trop à me battre, mais la vie n’est-elle pas un long combat ? Un long coup bas. Il y’a la vie, puis il y’a la mort. Entre les deux, c’est un bout de lumière dans la nuit orageuse, chaotique et infinie de l’inconscience. Notre vie, cette lanterne qui brille si fort qu’elle en attire les nuisibles de toute sortes, c’est de savoir s’adapter, se changer, et ne jamais regretter les choix que l’on a fait. Plus facile à dire qu’à faire. Il y’a forcément des fantômes qui nous hantent, qui nous effraie, qui nous aspire vers un vortex, une spirale infernale qui ne s’arrête que lorsqu’on a prit la décision d’arrêter de regarder en arrière.

Le passé est une leçon, le présent un cadeau et l’avenir brumeux, le reflet de nos espérances les plus secrètes.

Aussi, aujourd’hui encore, je me réveille avec les spectres à mes trousses. Visions cauchemardesques d’un passé agité, d’un passé guerrier que j’assume totalement, mais dont les créatures et les maux, sont bien réels et me hantent encore. Des visions de morts qui marchent, de monstres bien réels qui ne se cachent ni sous un lit, ni derrière de faux semblants, inhumains et pourtant si palpables. Et moi qui me tient au bord du gouffre, de l’abîme, et qui doit garder ma raison, mon humanité. Car celui qui regarde dans la brèche se doit de faire attention, à ne pas devenir ce qu’il combat de toutes ses forces.

En sueur, une lame dans une main et l’air hagard, c’est l'ai plus fou que je ne le suis que je me réveille ce matin là. Les draps trempés et salés, je me lève d’un bond, et fond sur la salle de bain qui occupe ma chambrée. Les résidus de ma psyché nocturne s’échappant en filaments, en millier de billes d’eau qui perlent sur ma peau, impossible de me souvenir exactement les tenants et aboutissants de cette nuitée.

Je me regarde dans la glace, tandis qu’un filet d’eau vient éclairer ma conscience d’un jour nouveau : Tout ceci n’est qu’un simple rêve, une errance venue de mon passé trouble. J’attrape la bouteille d’Ambroisie, ce vin léger mêlé d’épices et de fruit que j’affectionne tant, et m’en boit une rasade bienveillante, presque salvatrice. Je fais tourner sa structure de verre, ronde et polie, dans ma main et me dirige vers la gourde en cuir qui cache mon alcoolisme notoire –du moins le crois-je, au reste du monde. L’école c’est un nid de vipère et un bourbier des consciences éveillées, éclairées, bien nanties et qui pensent tout savoir sur la vie.

J’aimerai bien les y voir à ma place ! Sommeil agité peuplé de monstre, journée occupée à marteler les mêmes ordres, les mêmes conseils, à des étudiants incapables de progresser ou de m’écouter la plupart du temps. J’ai bien dis la plupart du temps.

Il y’a quelques exceptions que j’affectionne tant, qu’elles rendent mon métier plus agréable, plus doucereux, plus supportable. L’enfer est pavé de bonnes intentions paraît-il ? Et bien je n’en est plus aucune. Au début j’ai tenté la bienveillance et le respect. Mais ça ne marche pas avec tous. La plupart, il faut les mater à la dure, leur montrer l’utilité de ma matière, et les chances de survie qui diminuent moins on la suit.

Après tout, la bagarre, c’est le nerf de la guerre… Et je suis le prof spécialisé dans le pugilat. Alors on vient me voir quand on se croit assez fort, ou pas assez. Quand on doute, ou que l’on a des certitudes. Et je remets en place quelques idées préconçues, quelques égos surdimensionnés, quelques passes d’armes et ça y’est, la vie s’éclaire d’un jour nouveau pour vous.

Préparé et lavé de ma nuit agitée, j’attrape mes habits et mes armes, chausse mes lourdes bottes cloutées, et sort la tête haute. Ne jamais montrer de faiblesses, les étudiants sont pires que les loups, ils sentent la peur et les regrets, et au moindre signe, vous dévore tout cru. Je passe donc comme d’habitude, le visage fermé et l’air occupé à des milliers de choses, dans les couloirs de l’académie.

Direction le chaudron. C’est le petit nom que je lui donne, et là ou je fais bouillonner les corps, pour mieux évaluer les élèves. C’est mon domaine, mon petit endroit à moi, une salle ronde au dôme de verre remarquable, une piste de sable et des armes de tout type sur les murs cylindriques. Dans l’antichambre du chaudron, l’on y croise des bustes et des représentations, qu’ils soient guerriers reconnus ou bien anciens professeurs crains et adulés à la fois. On y croise aussi mon assistant, Geoffroi, un élève de dernière année consciencieux et aussi con qu’un manche à balais, les deux à la fois. Au moins a-t-il son utilité, aussi je supporte sa présence et sa compagnie du mieux que je le peux… Et je sens dans son regard hautain posé sur mes mains de roturier, et mon sang de paysans, que la réciproque est vrai.

- Bonjour, maître Sharrk, fait-il en s’inclinant si ce n’est poliment, au moins de manière respectueuse envers ma position.

- Bonjour Geoffroi, qu’avons-nous de prévu aujourd’hui ? Fais-je avec un grincement de dent quand je croise son regard courroucé. Il vient de remarquer la gourde qui ne me quitte jamais, et me juge sans aucun doute très fort vu l’heure particulièrement matinale.

Mais il n’a pas le temps de me répondre que l’on frappe à l’antichambre du chaudron, mon bureau particulier dans cette académie de malheur. Une voix s’élève en demandant si elle peut entrer, et j’en profite pour passer les reproches silencieux de mon assistant, direction le bureau qui occupe la pièce et m’est réservé. Je m’affale dans le vieux fauteuil en cuir, aussi vieux que moi, aussi vétuste et aussi glorieux bien entendu …
Magyar Sharrk
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