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Timide et terrible, Marzanna est la fille d’un dignitaire du gouvernement, le genre d’homme d’affaires à la fortune si dense que ni lui ni les dix prochaines générations ne s'embêtent à compter. Ayant eut l’opportunité de fleurir dans l’opulence et l’abondance, entourée d’une armée de laquais tenus de céder au moindre de ses caprices et avec une famille aimante faisant d’elle une gamine spoliée, tout la prédestinait à un avenir radieux, et à une personnalité détestable.

Il n’en est pourtant rien, car Marzanna est le parfait opposé de ce à quoi l’on pourrait s’attendre. Nullement matérialiste, assez taiseuse, respectueuse et abordable, c’est une enfant étonnamment équilibrée et lucide qui sait que la plus grosse des bourses ne saurait acheter la plus anecdotique des secondes.

Elle profite ainsi de sa vie, à la différence que cette dernière est constamment perturbée. Étiquette à respecter, bienséance obligatoire, et pour combler le tout : Une armée de brigands, vautours et avares prêts à offrir jusqu’à leur dernier souffle pour obtenir le moindre pourcentage de leur fortune. Constamment entourée de charognards, la pauvrette a développé une certaine paranoïa. Elle rejette constamment l’honnêteté et refuse d’être naïve, poussant l’extrême jusqu’à douter de la plus futile des gentillesse ou de la véracité de la plus anecdotique des rumeurs.

En effet : se condamner à la solitude est son moyen de défense. Elle s’épargne ainsi les relations défectueuses, les traitrises et l'hypocrisie. Pour autant, c’est là un mode de vie profondément néfaste et délétère. Irréaliste, même.

Pour autant, Marzanna n’est pas le genre de demoiselle à accepter de se plier. Elle rechigne à faire comme autrui, feindre des sourires, prétendre des amitiés, et tourner le dos aussitôt l’occasion venue. Bien trop honnête pour tomber dans la sournoiserie et bien trop timide pour faire entendre sa voix, elle se contente de se laisser porter, d’accepter les tares de son prochain puisque de toute façon, une distance doit se maintenir entre elle et lui et qu’aucune réelle importance ne sera accordée.

Tout est ainsi éphémère. Les lignes deviennent floues, les définitions se confondent. Elle n’est pas hostile, mais elle n’est pas loyale. Elle n’est pas malhonnête, mais elle refuse de créer un conflit. Elle n’est pas satisfaite, mais pense qu’il n’y a aucune alternative.

C’est en découvrant la détresse de leur fille ainsi que la tristesse du chemin qu’elle commençait à arpenter que sa famille - au fond aimante et vraiment attachée à elle - a décidé de l’envoyer à l’Académie. Une opportunité pour elle de côtoyer des gens qui, comme elle, souffrent de leurs statuts et responsabilités. Des gens de son cru, mais pas que.

Maintenant élève dans la maison d’Ethernia, la jeune femme de 3ème année trouve progressivement l’équilibre et le goût des relations humaines. Le temps faisant son effet, elle devient de plus en plus lucide et consciente que ses refuges ne sont en fait que des tombeaux, qu’il lui faut accepter de s’ouvrir au monde plutôt de ne vivre que dans son ombre.

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Depuis son enfance, Idril sentait une large différence entre ses propres capacités et celles de son frère aîné ; ce dernier agissait comme si tout lui était dû et, de ce fait, s’épargnait de faire un quelconque effort pour s’améliorer, pour mériter son statut. De son côté, Idril s’acharnait à le surpasser sur tous les points et prouver à ses parents qu’il était le réel digne héritier des Farevel.

L’obstacle majeur qui se présentait à lui était l’écart d’âge entre les deux frères - Idril n’avait qu’une dizaine d’années lorsque son aîné atteint sa majorité. S’il n'hérite pas du titre immédiatement, il était déjà préparé - tout du moins, ses précepteurs s’efforçaient de l’y préparer - à succéder à sa famille.
Malgré ses talents évidents, Idril se vit refuser la succession ; ses parents le jugeaient trop jeune, trop inexpérimenté. Ils pensaient qu’en donnant des responsabilités à leur premier fils, celui-ci saurait s’en montrer digne et les rendre fiers. Ainsi, Idril n’eut d’autre choix que de n’être qu’un simple témoin du déclin de sa famille autrefois noble et fière.

Ce que les parents ne savaient pas les tua à petit feu : l’aîné, devenu maître de maison, était un addict aux jeux d’argent. Au plus le temps passait, au plus il s’affiliait avec les mauvaises personnes, et la fortune familiale fut dilapidée en un rien de temps. Il était évident qu’il n’avait aucune idée de ce qu’il faisait, mais était trop fier pour admettre ses erreurs, pour oser demander de l’aide, pour réaliser qu’il n’avait rien d’un chef de famille.
Tout ceci enragea Idril au plus haut point, éprouvant une certaine haine envers son aîné - et une déception équivalente envers ses parents pour avoir cru en cet idiot plutôt que de lui avoir donné sa chance, mais Idril n’avait pas dit son dernier mot.

En secret, le jeune homme s’était préparé pendant que son idiot d’aîné s’amusait ; il comptait bien récupérer le titre qui lui était dû, et nettoyer leur nom sali. Leur réputation ne faisait que s’aggraver par sa faute. Alors Idril cherchait à former des alliances, à se trouver des compagnons dignes de confiance, à former un plan méticuleux pour redorer le blason des Farevel.

C’est de cette façon qu’il est parvenu à intégrer l’académie.

Il est encore loin de son objectif mais chaque jour passé dans l’enceinte du château l’en rapproche un peu plus ; son principal problème à présent est de réussir à passer outre ses manigances, son désir profond de reconnaissance et ce besoin de se faire des alliés. Car c’est tout ce qu’ils sont à ses yeux, des alliances sur papier, plutôt que des amis.

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Melian est l’enfant unique d’une famille noble de l’Empire. Né(e) avec une cuillère d’argent dans la bouche, il/elle a très vite développé un caractère excentrique et hautain envers tout autre personne que ses parents. Pas foncièrement méchant, Melian à néanmoins des remarques parfois jugées odieuses ou désagréables pour ceux qu’il/elle considère comme étant d’un statut inférieur au sien.

Tout au long de sa jeune vie, son enseignement a été effectué par des précepteurs engagés par ses parents. Il est facilement réalisable que sa faible socialisation et son enfermement auprès de ces instituteurs privés ont grandement influencé son comportement, amplifiant le trait de caractère déjà présent. Melian s’est peu à peu développé(e) comme un individu certes éduqué et parfois sympathique mais aussi imbu de lui-même, excentrique et condescendant.

Compétent(e) sans pour autant être prodige, Melian a autant gagné sa place grâce à son titre de noblesse qu’à ses capacités prometteuses. Cependant, n’était pas habitué(e) à fournir beaucoup d’effort, il/elle possède la fâcheuse tendance à déléguer ses tâches à d’autres personnes. Melian n’aimant pas se salir les mains, il n’est pas rare de le/la voir laisser les autres agir à sa place tout en dirigeant le bon déroulement de l’action si le besoin s’en fait ressentir. Ou simplement s' il/si elle est d’humeur à prouver sa supériorité intellectuelle.