Aelyria
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L'Académie d'Aelyria forme l'élite de la nation à un avenir radieux, et ce depuis des générations. Antre du savoir et de l'excellence, passez ses portes et embrassez votre destinée parmi les plus hautes sommités de l'Empire. Mais gare, à l'Ouest, l'ombre des Terres Sombres s'étend et menace l'Humanité. Saurez-vous vous dresser face à cet ennemi mystérieux ? Assumerez-vous la grandeur de votre nom ? Le monde pourrait bien en dépendre.

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Wed((lock)) || Alloy
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Jeu 31 Mar - 16:22

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Souvent on accorde à des choses sans valeurs un poids certain, on s’imagine qu’un certain vol d'oiseaux apporte une malédiction ou un bonheur sans nom et rien ne tout cela n’apporte un sens profond à nos existences. Nous vivons pas par pas, émiettant petit à petit ce qui était l’autre que nous fûmes pour atteindre ce que nous devons être et ainsi venait à perler responsabilités, devoirs et attentes sur l’existence des hommes.

Isidora n’avait jamais fui les ordres de ses parents quand bien même qu’elle n’avait jamais souhaité autrement que de les vénérer et obéir, eux qu’elle aimait avec la ferveur d’un sang qu’elle savait ne pas être commun. Cela étant pourquoi quand une lettre marquée du sceau des de Castel vient franchir les mains du porteur, elle arrêtait usuellement tout ce qu’elle avait à faire pour s’absorber dans la lecture. Ce n’était que souvent les récits des choses familiales et un large sourire venait plisser ses lèvres dans une moue adorable, parfois cela était des choses graves et l’inquiétude venait noircir son regard.

Aujourd’hui, voici donc que son père lui écrivait à propos du mariage. Le sien en tout occurrence, à un certain Alloy Crowmight, voici toute l’affaire. Si curieusement que pouvait être cette nouvelle, Isidora l’accueillait avec une contenance toute apprise. La famille Crowmight avait des atouts très certains et une fortune digne d’être étudiée, et son père était un homme doté d’un solide sens commun, il n'aurait pas marié sa fille unique si les avantages n’étaient pas des plus intéressants. Elle n'aurait qu’à enfanter que deux ou trois fils bien solides de cet homme pour solidifier une position dans cette famille et Isidora connaissait les règles de la société.

Alors pourquoi sentait-elle cette masse solide dans son estomac ? Cette chose grimpante et taquine riait au fond de sa gorge, jouait avec ses cordes vocales. Les questions naissaient devant ses yeux clos tandis qu’Isidora appuyait son visage dans le creux familier de ses coudes.

((Que devait faire Isidora ?))
((une situation nouvelle, innocente, enfermante))
((Comment aurait réagi la vraie Isidora ?))

Sans doute que la vraie aurai juste ri en lui montrant le pauvre homme destiné à ses bras, aurait chuchoté dans l’échine de Libitina qu’elle avait bien mieux à faire que de s’encombrer de lui.

Un soupir lourd vient taire le fil de ses pensées, Isidora croyait le connaître. Elle était bien la déesse de ces lieux et les rumeurs ont vite fait le tour des maisons, on le décrit tantôt comme faible tantôt comme décoloré, tantôt comme discret tantôt comme timide. Alloy… Elle savait où elle pouvait le trouver à cette heure tardive.

Sa chevelure blanche bondissait sur ses épaules dans un flux argenté interrompu et la légère mélodie continuelle s’échappait de ses lèvres dans un vain effort d’étouffer ses pensées. Que devait-elle lui dire ? Comment appréhender la situation ? Elle ne savait même pas comment aborder la situation, bon dieu, pourquoi savait elle mieux comment gérer une prise d’otage que ses propres affaires matrimoniales ?

Toquant d’une main vigoureuse à la porte du préfet, son visage n’eut même pas besoin d’un ordre pour former un sourire d’habitude, il fallait bien choisir celui qu’elle allait lui offrir. Un ravageur serait de mauvais goût, un timide laisserait entendre qu’elle serait une petite épouse attendant au foyer.

La porte s'entrouvrit à peine que sa voix mélodieuse venait déjà l’accueillir :

-Je suis Isidora de Castel, et nous avons à parler d’affaires urgentes.

S’imposer sous un sourire, la soie était l’épouse favorite du fer après tout.

Isidora ~ Alloy
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Jeu 31 Mar - 16:58

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I am thou Thou art i




Un silence. Pesant, lourd et oppressant flottait dans cette chambre bien trop grande pour toi. Dans cette immense demeure solitaire. L’opulence n’avait de bon que l’image qu’elle renvoi au regard. Un plaisir éphémère, que la solitude ne tarde pas à éclipser. Au final, lorsque tu te couches dans cet énorme lit, lorsque tu t’enroules dans tes draps de satins. Tu demeures seul. Tu ne ressens aucune chaleur, aucune présence. Rien qu’un silence qui te condamne à l’oubli.

Hélas, tu n’étais que trop familier avec cette sensation. Avec ce cauchemar qui hante tes jours. Ce songe qui condamne tes nuits. O, comme tu aimerais enfin exister. Que toute cette vie ne soit pas qu’un rêve de plus. Comme tu aimerais être félicité. Que tous tes efforts ne soient pas des futilités de plus.

Mais condamné. Tu t’endors. Condamné. Tu fermes les yeux sur ce monde. Sur cette vie que tu n’as pas choisie. Que tu n’as jamais demandé. Sur ce destin qu’on t’impose. Que tu portes sur tes épaules bien trop frêles.

Coupable d’exister. Coupable d’être né dans une telle famille. Tu t’abandonnes. Et tu espères ne plus rien sentir, ne plus ressentir. Oublier tes sentiments. Le plus douloureux n’est pas d’exister. Le plus douloureux est d’en être incapable. Ressentir chaque sensation. Chaque échec. Chaque absence. Chaque manque.

Assis sur ce fauteuil. Ton regard se perd vers la masse informe entre ses doigts. Auparavant un morceau éclatant de marbre, la pierre ne formait à présent qu’une étrange pâte aux creux de ta main. Comme à ton habitude, tu échappais à tes idées noires à travers ton imagination. Façonnant cette sphère à l’envie. Utiliser ta magie n’étant qu’une solution passagère pour ne pas penser.

Tantôt un cheval, tantôt un chien, tantôt un chat. Le marbre adoptait des formes tout aussi diverses que variées. Passant de l’une à l’autre dans un mesmérisant tourbillon blanc. Tel un artiste façonnant sa matière première. Tu modelais la matière à l’envie. Librement, avec une fluidité sans pareil.

Tu venais de déposer sur le meuble à tes côtés une lettre, qui s’effrita à l’instant où elle échappa à ton emprise. Disparaissant sans laisser de trace. Seule nouvelle de ta famille. Une directive de plus. Il n’avait pas pris la peine de l’écrit lui-même. Ta mère ne l’avait sans doute même pas regardé. C’est à peine s’il en avait eu vent.

Tout était juste. Un mariage arrangé. Avec une famille importante dont tu n’avais cure jusqu’à présent. Sûrement une façon à leurs yeux de rentabiliser ta présence dans la leur. Sans un mot, tu te focalisas à nouveau sur ta création. Le nom de ta promise en tête, sans vraiment y prêter attention. Tu ne la connaissais pas. Tu ne l’avais jamais rencontré. Comment pouvais-tu éprouver le moindre sentiment à son égard ?

Il n’y avait ni colère, ni affection, ni amour. A dire vrai, tu ne savais même pas ce qu’était l’amour. Encore pur des vices de ce monde. Tu n’avais jamais ressenti de telles émotions. Bien trop occupé à chercher ta place en ce monde. Bien trop occupé à trouver une raison d’être.

Lorsqu’on toqua à ta porte, tu restas figé sur le marbre adoptant à présent la forme d’une étrange créature. Avant de briser le silence d’une voix légère. Sans grande conviction, à moitié éteinte. Comme à ton habitude.

Entrez.

A l’évocation de son nom. T’es souvenirs encore frais n’eurent aucune difficulté à faire un rapprochement. Entre elle. Et la lettre.

Oh. C’est vous. Enchanté.

Le visage toujours rivé sur la sphère de pureté. C’est à peine si tu croises son regard. Du coin de l’œil, tu avais aperçu sa chevelure blanche, mais c’était là le seul point qui avait marqué ton esprit pour le moment.

Installez-vous. Je vous en prie.

Toujours d’une voix nonchalante. Toujours concentré sur ton travail. Tu restais impassible. Inatteignable.

Je vous écoute.

Malgré ton désintérêt apparent, tu étais curieux de savoir ce qu’elle avait à te dire. Sûrement en rapport avec la lettre. Peut-être était-elle plus enthousiaste à l’idée de t’épouser ? Ou alors elle voulait simplement assouvir sa curiosité. Avant de se détourner de toi.

Comme tous les autres.
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Alloy Crowmight
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Jeu 31 Mar - 20:04

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Ses talons viennent claquer en résonance dans cette grande pièce et l’écho de ce son l'étourdit un bref instant. Quelle spacieuse pièce ! Que de place pour un individu si jeune! C’était à rendre envieux du statut de préfet pensait-elle avec légèreté, mais ses yeux avaient bien assez détaillé les pierres du mur pour se poser sur l’occupant de la pièce celui qu’elle allait devoir fréquenter un certain temps.

Il lui apparaissait fluet comme écrasé par un poids que seul lui pouvait définir, son port de tête altier se définissait par l’acte muet de tenir face à tout, contre tout et son visage avait l’apparence racée des hommes de pouvoir. Isidora se tenait ainsi au milieu de la pièce ignorant l’invitation à s’asseoir de l’hôte, et elle continuait à le dévisager. Voici donc le visage de son futur mari, dans combien de temps allait-elle s’habituer à lui ? Dans combien de temps son visage deviendra aussi ordinaire que les tentures de sa chambre ? Elle pouvait sentir sous ses habits cette graisse pleine d’eau des gens qui n’ont jamais connu la faim et les muscles se définissaient humblement sous l’étoffe. Sa chevelure était plus blanche que celle de la jeune femme, son regard s’abimait dans d’autres pensées que la présence de sa fiancée dans sa pièce.

Beaucoup de sentiments se mélangeaient dans une cacophonie de couleurs et de sens, l’orgueil dans son jaune irritant apparut impérieusement alors qu’il semblait la découvrir. Comment cela “enchanté” ? Ne la connaissait-il pas ? Loin de l’énerver, cette découverte fut une bouffée d’air pour son ambition, il y avait encore des sommets à atteindre, des hommes à mater et dominer sous son règne mais l’orgueil était traître, elle n’aimait pas son indifférence. Isidora était femme de passion, tout ou rien, un peut-être ne possédait nulle emprise dans son empire. Si la nuance était valeur nécessaire en stratégie, les affaires d’hommes devaient se définir par l’absolu de la conquête.

-Merci de votre accueil en tout Alloy, je suis outrée de devoir vous déranger aussi tard, mais ma journée fut particulièrement remplie et je n’ai eu le temps de lire la lettre de mes aînés qu’aujourd’hui à la bougie. Avez-vous été au courant plus tôt que moi ?

Isidora modulait sa voix pour qu’un simple bruissement légèr n’emplisse la pièce, tout cela était comme un violon dont la symphonie devait être suspendue en l’air, une magnifique eurythmie. Trop fort et ses sentiments puissants seraient transcrits dans l’air, trop faible et il l'effacerait dans l’air clos de cette pièce.

-Je suis un peu confuse de cette nouvelle, non pas que cette…situation de fiançailles soit sans précédent mais j'ai toujours cru que mon fiancé serait plus âgé que moi. L’inverse n’est pas déplaisant, juste surprenant.

Un rire malicieux remonta ses yeux dans une petite moue féline avant qu’elle ne se tut pour s’asseoir enfin face à lui. Isidora maîtrisait toutes les données sociales, elle connaissait les hommes mais cette désinvolture la laissait curieuse. Isidora ne voyait pas là une marque de mépris vis à vis de son rang plus qu’il lui semblait…ailleurs. Le dérangeait-elle ? Il ne fallait pas s’attarder alors mais la curiosité a toujours eu le meilleur d’elle, que craignait-elle au pire des cas ?

-J’étais curieuse de vous voir, votre réputation voyage bien assez loin Sir. Je suis juste curieuse que la mienne ne semble pas être une compagnonne de la vôtre. Mais soit, je ne suis pas au même niveau que vous après tout. Cependant, maintenant, il est temps de parler de ce contrat qu’on nomme mariage.

Qu’attendez il d’elle ? Que devait-elle attendre de lui ? Elle était déjà une adulte et pourtant, dieu que l’académie ne distribuait pas de cours maritaux et qu’elle en avait bien besoin.


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Jeu 31 Mar - 21:17

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Un silence. Un long silence une fois la parole prise. Une fois tes mots donnés. Offert sur ton plateau d’argent. Offert par ta nostalgie d’un temps qui n’a jamais existé. Offert par celui qui n’a jamais rien vécu.

Alors tu te confortes dans ce silence. Tu t’enfermes dans ton mutisme. Que pouvait-elle faire, debout dans cette pièce ? Si ce n’est t’observer. Si ce n’est te juger. C’est ce qu’ils font tous. Tous autant qu’ils sont. Que ce soit des membres de ta propre maisonnée que de parfaits inconnus. Tu l’apercevais dans le regard. Ce jugement permanent. Cette image qui se brise, du parfait préfet qu’ils avaient en tête. Du digne Crowmight qu’ils imaginent tous.

Tu avais appris à ignorer ce genre de regard. Après tout, tu avais déjà déçu tes propres géniteurs. A quoi bon se soucier d’autres déceptions ? Tu n’avais plus rien à prouver, plus rien à attendre des autres. Plus rien à espérer. Malgré, tu restais accroché à cette idée. A ce futile songe. A cette vaine espérance. Cet espoir d’enfin être considéré comme l’un des leurs. D’enfin naître dans cette famille qui ne t’a jamais vraiment regardé grandir.

Ce n’est rien. Marquant une pause. En effet.

Daignant enfin lever les yeux, d’un coin de l’œil, tu observes sa silhouette, sans pour autant croiser son regard. Une taille fine, des traits délicats et une chevelure d’hiver. Elle prenait soin de son image, de sa prestance. Admirable. Une vraie fille de noble. Sa voix était également agréable à l’oreille. Sans pour autant attirer entièrement ta concentration. Toujours focalisé sur ton œuvre en éternel renouveau.

Je vois.

Une première déception ? A croire que tu étais maudit, tout simplement. Destiné à décevoir ton entourage par ta simple présence. Pourtant, ton regard resta vague, ton expression figée dans le même marbre que tu façonnais entre tes doigts. Sans rien laissait transparaitre, tu te résignais tout simplement à ton sort. Eternel vaincu sur ce champ de bataille de l’amour propre. Bafoué par de trop nombreuses défaites. Bafoués par un amour familial absent. Par une famille absente.

Tu l’entends s’asseoir en face de toi. Sans réaction de ta part. Tu l’avais invité à le faire après tout. Quel que soit sa déception, tu te doutais bien qu’elle ne restera pas debout tout du long.

Je vous connais. A présent. Nouveau silence. Long et pesant. Que voulez-vous savoir à propos de ce contrat.

Contrairement à cette jeune femme. On ne t’avait indiqué aucune clause, aucune condition. Une nouvelle qui sonnait comme un ordre. Comme une fatalité qu’on t’imposait. Une de plus au cours de ta vie. Que tu avais pourtant accepté sans broncher, sans même hausser un sourcil. En silence. Comme toujours.

De quel genre de créature appréciez-vous la compagnie ?

Une question étonnante, qui dénotait clairement de l’ambiance actuelle de cette conversation. Aux allures de contrat de mariage. Bien trop sérieuse et lourde pour le jeune garçon que tu étais, qui apprenais encore à vivre. Qui n’avait encore aucune idée de ce que le mot amour pouvait bien cacher.
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Alloy Crowmight
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Jeu 31 Mar - 22:07

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Il répondait peu, dans un ton aussi monotone que détaché. N'avait-il été éduqué par personne ? Son compagnon de conversation ne se tenait que par des fins fils et son intérêt n’était porté que sur ce matériel dont il était le Pygmalion. Loin de décourager Isidora, elle ne jugeait cette situation que sur l'œil curieux de la nouveauté: une vie entière se dressait déjà devant elle pour réprimander ses vilaines habitudes que son fiancé arborait. L’idée qu’il savait avant elle et qu’il ne daigne pas la rencontrer lui était amère comme une prune trop mûrie par le soleil, la chair sèche du fruit irritait ses gencives.

Mais Isidora ne montrait rien, soit elle sera celle à initier et à faire le premier pas. Rien n’était moins féminin que ça, elle soupirait déjà après les légendes de chevalier courtois servi par son enfance mais voilà bon. Elle n’était pas une princesse, et il n’était pas un chevalier. Ce n’était qu’un contrat, un vulgaire acte de liaison entre deux familles riches. Mais voilà qu’elle était curieuse de connaître l’individu, l’être qui supportait avec elle la moitié de cet arrangement. Qu’il ne montre pas la même curiosité envers elle lui semblait presque cruel, Il était abattu voici ce que son expérience lui disait. Il était abattu et écrasé, sans nul doute.

La malsaine curiosité sortait ses doigts de son cœur mais le sourire restait bien en place marié avec cette bienveillance légère naturelle à ses actions. Il n’était pas le moment de s’énerver, d’appuyer ses griffes dans les béances qu’elle voyait naître sous ses yeux. Il était plutôt temps de juger la situation, évaluer les choses à combler et les souvenirs à créer. L’amour n’a jamais eu une place dans ses projets d’avenir et cela ne comptait pas changer, mais si elle pouvait tirer autre chose de lui que ces “je vois” insipide. Une belle bataille aura été gagnée.

Décontenance subite, comment ça “ce qu’elle voulait savoir ?” un éclair d’appréhension glissa sur son visage avant d’être chassé aussi subitement comme une ondée d’été. Les mots étaient durs à former, elle n’avait rien à savoir. Tout était à faire, tout était à nouer entre eux. Ces termes confus venaient d’autant plus perturbés sa vision de la situation qu’elle demeura muette un instant de trop. Et sa voix masculine vient grésiller d’une étrange question. Apprécier la compagnie? Souhaitait-il être malléable à ses attentes ?

Comme la glaise sous la main des créateurs, voulait-il être un nouveau pour elle ? Ou juger qui pourrait être ses amants? Son esprit s’engouffrait dans toutes les possibilités sans lui laisser le temps de les juger une par une mais chaque mot comptait, chaque mot qu’elle allait prononcer devait être mûrement réfléchi. C’était un jeu d’équilibre, un peu mais jamais trop. L’air inscrit sur son visage devait bien trahir l’intense réflexion qu’elle entretenait car sa mâchoire commençait à devenir noueuse à l’effort.

-Oh! Je ne m’attendais pas à ça à vrai dire, surprenant, surprenant.

Un léger éclat de voix survient, comme un coup de vent dans une pièce à l’atmosphère lourde.

-Je n’ai besoin de rien savoir, vous savez, Sir. Je présuppose que cela sera une union comme une autre, ma famille a besoin de la vôtre et la mienne a assez d’argent pour rendre ma présence parmi les vôtres légitime. Je suis loin d’être laide, probablement fertile, éduquée et prête à mes fonctions, vous rentrez dans la même catégorie. Je suis juste…perdue ? J’aurai voulu vous connaître avant d’imaginer un futur ensemble, s’entendre avant l’union, je ne crois guère en l’amour passionnel mais si nous pouvions être amis avant de nouer le noeud…


La mine se fit pensive tandis que ses yeux se perdirent dans la fenêtre, suivant le contour des cimes sylvestres qu’on pouvait admirer dans ce crépuscule mourant.

-Quand aux créatures qui ont mes faveurs…Voyons… Je n'apprécie que ceux qui ont une histoire à raconter et à vivre, c'est-à-dire à peu près tout le monde. Tout le monde possède le potentiel de me plaire, mais pour me garder… -le sourire se fait malicieux comme une enfant prise à voler une pièce de monnaie- et vous ? Des préférences que je dois savoir ?

Retour du regard vers lui, la malice rendait son visage presque enfantin.



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Ven 1 Avr - 9:54

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Un silence, qui se faisait de plus en plus connaitre dans cette conversation. Réelle habitude entre vous à présent. Loin de chercher à le combler, ni toi ni elle ne semblait prédisposer à se dresser contre ce vide qui emplissait de plus en plus cette immense pièce. Face à face, pourtant si éloigné l’un de l’autre. Tu demeurais enfermé dans ce mutisme qui te sied si bien.

Elle ne parlait pas à outrance. Mais lorsqu’elle décidait d’ouvrir ses lèvres, un large flot de parole venait à s’en échapper. Comme les barrages à niveau construit pour réguler la navigation. Chaque nouvelle porte faisait couler un flot torrentiel. Avant de s’arrêter aussi sec. Ne laissant place qu’au calme de la nature.

Il admirait l’engouement dont elle faisait preuve. Persuadé qu’au contraire, elle chercherait à éviter cette situation imposée par sa famille. S’échapper d’un destin imposé. Un rêve d’enfant, d’aller contre la volonté familiale en quête de sentiments plus profonds, plus réels, plus propres. Devenir adulte, c’est pourtant perdre ses rêves d’enfants. Ce n’est ni une question de maturité. Ni une question de sagesse. Mais bien l’acceptation de la réalité. Celle qui nous fait comprendre que tout n’était qu’un rêve.

Nos espoirs et nos envies. Ils s’envolent tous. Partant dans les terres idylliques de l’enfance. Laissant bien souvent derrière eux des adultes désabusés. Ayant quitté l’enfance trop tôt. Alors certains vivent de regret, d’autres meurent de dénis. Mais le résultat reste le même, Les rêves oubliés ne reviennent plus.

Qu’est-ce que l’amour ?

Si innocemment dit. Si candide. Ton visage n’exprimait qu’incompréhension.

Une question qui te taraudait l’esprit. Qui avait longtemps intrigué ton esprit vif et curieux. A laquelle tu n’avais jamais obtenue de réponse. Tu te surprenais pourtant en t’entendant poser cette question à haute voix. Ironiquement, c’était la première fois que ton regard se plongeait dans le sien. Un regard plein de peine et vide de sens. Pourtant un éclat de curiosité et d’empathie se mêlait également à ce dernier.

Pour ce qui est de l’amitié. Je ne suis pas contre cette idée.

Tu n’as pas longtemps dévisagé la jeune femme. Vite rattrapé par le naturel, ce dernier ne tarda pas à plonger vers ton œuvre, une fois de plus.

Malheureusement, en question d’amitié, tu étais loin d’être un expert également. Tes amis pouvaient se compter sur les doigts d’une seule main. Si ce n’était moins. Encore un sujet que tu étais loin de maîtriser. Au moins, concernant ce dernier, tu étais capable de définir l’amitié. Ou du moins en ressentir le manque. Tu n’étais pas complètement étranger à cette notion.

Mais voilà qu’elle répondait enfin à ta légère question, qui au sortir de ses lèvres, semblaient nettement plus lourdes. Un nouveau silence s’installa. Elle ne t’avait visiblement pas compris. Ou alors tu étais loin d’être aussi clair que tu pensais l’être. Ce qui serait loin d’être surprenant.

Après une brève concentration. Le marbre adopta une forme humaine. Formant une petite statue à l’effigie d’Isidora. Une réplique presque parfaite, reproduisant jusqu’au plus léger trait de son visage. Tu la posas doucement sur la table, face à vous. Libérant ainsi enfin ta création et tes mains.

C’est pour vous. Vous écrirez ainsi votre propre histoire.

Même sans sourire, ton visage s’était illuminé l’espace d’un instant. Ce moment, où tu venais à offrir tes créations aux autres, faisaient parties des légers moments de bonheur de ta vie.

Pour ce qui est de mes propres préférences. Elles sont simples. Une créature qui saura être là. A la différence de tes parents. Qui saura rester à mes côtés quoi qu’il arrive. Comme personne ne l’a jamais fait. Qui m’offrira simplement des détails. Affection et reconnaissance que tu n’as jamais reçue. Qui saura me faire sourire, tout simplement. Sourire qui n’a jamais vu le jour.

A mesure que tu dévoilais tes besoins, ton regard s’éloignait de plus en plus. S’échappant par la fenêtre non loin de là. Toi aussi, tu finiras par perdre tes rêves d’enfants. Toi aussi, tu finiras par devenir un adulte. Ce jour-là, peut-être n’auras-tu plus mal ?
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Alloy Crowmight
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Ven 1 Avr - 12:43

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La conversation ne se déroulait certainement pas selon ses plans, Isidora pensait qu’il aurait juste fallu discuter des attentes et des espoirs et apprendre à le connaître avant de condamner son futur pour lui. Que pouvait-elle penser de lui ? Il semblait troubler les pistes aisément mais ce qui dénotait majoritairement était cette étrange sensation qu’il n’avait pas été choyé.

Sous les yeux clairs d’Isidora, elle voyait une plante privée de soleil, un être détaché des réalités du monde. Cette espèce d’étrange contenance qu’il montrait était loin d’être celle flamboyante de son frère ou des autres nobles nés qu’elle avait pu côtoyer, n’avait-il point de fierté ? Non, cette hypothèse était fausse et bien digne d’une mauvaise pensée qu’il fallait nettoyer. Isidora était son aînée, peut-être avait-elle aussi eu cette innocence pure de ceux protégés par la destinée ?

((la différence était que ses pieds étaient glacés quand elle repensait à son passé révolu))

Et les pensées commençaient à parasiter son esprit, dans un léger bourdonnement du silence, Isidora s’absorbait dans ses contemplations. Puis un son, un bruit, une question fendait l’air et la laissait bien pantoise. L’amour ? Alloy faisait-il référence à cet amour qu’elle a mentionné ? La passion ? Elle n’y connaissait rien de plus que les chansons qu’elle fredonnait pour passer le temps, ses mots de désespoir mêlés à l’angoisse de la perte. Sa candeur était presque désarmante et l’espace d’un instant, sa composition de femme du monde fit poindre une légère rougeur sur ses joues minces. Et c’est dans cet étrange instant de fragilité commune qu’Alloy se décida à croiser leurs regards. L’iris était clair mais les pensées étaient sombres, peine et désespoir teignaient d’orage le fond de la rétine tandis qu’un brin de légèreté nuançait le tableau. Tout cela était des plus amusants, très certainement. Ce fut elle qui rompit le contact visuel avant qu’il ne se détourne, et elle eut une légère toux pour cacher le raclement de sa gorge.

-Je ne sais pas ce que c’est, je ne fais que le chanter après tout. Soyons amis dans ce cas présent.

Léger filet de voix pour cacher les profondeurs de ses pensées, Isidora connaissait bien l’amour, elle connaissait bien cette langueur pour un être. Mais, ce n’était pas une chose qui lui avait bien réussi au teint. Il vient raviver ce moment de solitude en lui offrant l’objet sur lequel il s'exerçait, une statuette d’elle. Ce don aussi précieux qu’étrange était accompagné par une brève éclaircie sur son visage, il prenait les traits d’un homme plus simple et heureux sans que le moindre sourire vienne apaiser ses traits. Elle ? Isidora prenait délicatement la statuette entre ses deux mains, la soupesant en bredouillant un merci. Ses sentiments s’envolaient dans une nuée de colombes et rien ne faisait vraiment sens. Était-elle la fille dépeinte sur la statuette ? Ou était- ce quelqu’un d’autre ? Une histoire quelle histoire ? Il la perdait, la jetait dans tous les sens, cette conversation n’avait pas de sens.

-Merci encore une fois. Je ne sais pas ce que les dieux ont réservé pour mon histoire mais j’ai au moins un souvenir de cet instant précis. En espérant que le chemin vers votre futur soit lumineux.

Salutations des De Castel qu’elle a appris à prononcer par cœur tandis qu’un demi sourire triste marquait son visage. Une étrange nostalgie oubliée venait la prendre d’assaut et Isidora ne pouvait que s’y baigner.

Le reste des mots de son partenaire n’étaient que des vagues léchants sa conscience et soudainement l’épais impact de la solitude qu’il émanait vient balayer ses sentiments. Appuyant son regard vers lui

-Je vois, vous désirez un compagnon plus qu’une épouse en vérité.

Cette vérité docte était sortie sans amertume, elle n’attendait rien de cette union après tout.

-C’est des biens nobles idéaux à atteindre pour une personne, avez-vous déjà trouvé quelqu’un comme ça ?

Pour comprendre autrui, il fallait comprendre ce cercle social construit autour de cette personne.



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Ven 1 Avr - 15:40

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L’amour était vaste. Était un mythe. Une légende que bon nombre de personnes recherchent, sans jamais réellement le trouver. La quête de toute une vie, qui fascine autant qu’il effraie. Il demeure pourtant un mystère, que les érudits ignorent. Rares sont les hommes de sciences désireux de se pencher sur cette question. Les seuls inconscients ou fous capables de se pencher sur cette question sont les poètes et les artistes.

Personne ne semble le comprendre ou personne ne souhaite le comprendre. Cette notion abstraite et absurde. Que certains décrivent comme un bonheur sans fin, d’autres comme un poison insidieux. Les avis divergent et varient, nul ne saurait le définir avec exactitude. C’est probablement pour cette raison qu’il fascine autant. N’est-ce pas l’inconnu qui attire les hommes ?

En croisant son regard. En croisant cet océan bleuté. Tu l’as aperçu l’espace d’un instant. Cette incompréhension si familière dans son regard. Elle qui était pourtant si âgé. Ne semblait pas avoir plus d’expérience dans ce domaine. L’espace d’un instant, tu ressens une sensation désagréable. Désemparé. Tu t’attendais à ce qu’elle te guide, à ce qu’elle t’apprenne. A ce qu’elle te fasse découvrir ce monde qui t’intrigue et qui t’inquiète.

En voyant sa réaction, tu ne tardas pas à comprendre qu’il faudra le découvrir à deux. Ou seul. En détournant le regard. En le plongeant sur la cité, s’étendant à perte de vue sous tes appartements. Tu avais peur. Peur de le découvrir par toi-même. Peur de la réponse. Peur de savoir.

Vous n’avez jamais été amoureuse ?

Cette inquiétude qui t’habite, tu veux la balayer. La faire disparaître. L’oublier, au moins l’espace d’un instant. Alors tu ouvres la bouche, inconsciemment. Tu partages tes craintes et tes peines. Au moins l’espace d’un instant. Elle qui dit vouloir apprendre à te connaître. Elle qui dit vouloir partager. Elle qui dit vouloir nouer des liens.

Ne me remerciez pas.

Pas encore. Tu n’avais encore rien accompli. Il était trop tôt. Elle n’avait pas encore appris à te connaître. Elle n’avait pas encore résisté à ce destin qui t’accable. Ce qui compte, ce n’était pas les remerciements. Ce qui compte, ce n’était pas les liens noués. Non, ce qui compte réellement, ce sont ceux capable de le garder.

Ni un compagnon. Ni une épouse.

Ce que tu désires réellement, personne ne semble être en mesure de le comprendre. Ce n’était ni une question de fierté, ni une question de gloire, ni une question de richesse. Rien de toute cela n’avait d’importance à tes yeux. De simples obligations que tu accomplissais par devoir. Mais loin d’être des désirs. Ce que tu voulais réellement était bien trop simple. Bien trop basique pour qu’on vienne à l’imaginer. Du réconfort, accompagné d’un peu de reconnaissance. Ce que tu n’as jamais eu. Tu le quémandais tristement. Sans jamais l’obtenir.

Non.


Persuadé que ce n’était qu’un rêve. Qu’un caprice enfantin. Tu as longtemps pensé que ce désir était futile. Qu’il ne sera jamais réalisé. Pourtant. Tu restais accroché à tes idéaux. Le dernier lien qui te retient à cette enfance. Le dernier fil qu’il te reste à couper.
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Alloy Crowmight
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Dim 3 Avr - 2:13

locking up


La question de l’amour a toujours été une question particulièrement délicate pour Isidora, une question qu’elle s’est souvent posée. Pourquoi était-il si important d’aimer ? Pourquoi le monde semblait-il se préoccuper autant des affaires du coeur ? Le cœur est inconstant et injuste, piquant et torturant ses fidèles de ses vœux contradictoires. Isidora n’avait jamais prié dans son temple, elle ne chantait que les mots des autres rapportés à ses oreilles. Elle chantait, prêtresse d’une existence qui ne l’intéressait nullement. Alors pourquoi venait-on de lui parler amour ?

La gêne se mêlait avec l'embarras et le tourment du souvenir du seul amour qu’elle n’a jamais connu en son sein, voici qu’elle perdait pied dans ses souvenirs, ses sentiments étaient partout et nulle part en même temps. Son visage gardait cette apparence lisse mais ses yeux ? Une tempête semblait les avoir agités et défait dans le caprice de ses sentiments. Mais devait-elle dire la vérité à son fiancé ? Dieu comme le terme était étrange dans son esprit. Fiancé ? Fiancé ! Fiancé…? Tout se dissolvait comme une aquarelle mise à l’eau par un enfant impatient. Oh, Isidora était lasse des mensonges et des demi-vérités ce soir.

-Non jamais, personne. Je n’ai jamais été intéressée.

Sa voix ne tremblait pas, son esprit était dur car voici la stricte vérité. Certains lui avaient offert des cœurs et des rêves, des propositions de mariage, des rêves pour le futur. Mais c’était toujours avec un rire mutin qu’elle les avait rejetés. Elle savait, elle sentait qu’il allait venir. Celui qu’on lui a donné, alors pourquoi faire mal inutilement quand Alloy devait prendre la place de son partenaire ? Inutile, purement inutile. Isidora n’avait que ce sens du monde, un monde d’utile et de gênant ou chaque chose devait trouver grâce à ses yeux pour exister.

Froid, tout était si froid.

Ses yeux étaient creux comme des trous dont la béance faisait fuir même le plus curieux des hommes, mais elle voyait des choses luir au fond des orbites. Des souhaits, des rêves, rien qui ne faisait grand sens pour la femme mais c’était fascinant. Enfin, plutôt fascinant. Les mots sont laconiques et il ne semblait pas mettre une valeur sur son labeur. Certes, peut-être que ce n’était rien pour lui. Peut-être qu’elle ne le comprenait définitivement pas, cet enfant au cou tordu et aux yeux perdus. Mais… il fallait au moins essayer. Donner une chance au futur, à ses parents, à cette curiosité naissante, à ces êtres qui viendront après eux.

Un futur, un avenir, un sens, une absence, une présence, tout cela ne faisait aucun sens dans son esprit. Elle n’avait que 22 ans, une vie derrière elle, une existence devant elle et la voilà à décrypter les mots de celui qu’elle ne connaissait que si vaguement. Une respiration vive vient secouer sa poitrine et d’un pas, elle se levit. L’inactivité était la raison de la laideur. Clôturant le non prononcé, elle lui offrit un sourire solaire même si son regard ne se posait pas forcément sur elle.

-Eh bien, il est temps d’y remédier. Soyez moi fidèle et je le serai pour vous. J’ai attendu pour vous, j’ai attendu qu’on me donne quelqu’un que je sais être mien jusqu’à ma mort. Alors, je resterai pour vous.
Sa voix restait agréable, mais elle débordait des choses qu’on lui a apprises, des mots qu’elle connaissait, et de cette étrange force qu’elle voulait dégager. Le destin n’était rien de plus qu’une bestiole qu’on apprivoise.

-Vous n'avez pas besoin de m’aimer, vous n’avez même pas besoin de me croire. Je resterai juste là, on est une équipe maintenant. Envers et contre tous. Je ne vous connais pas, et vous allez très bien me connaître. Voyons où le vent nous guide, apprenons à nous connaître. Selon mes parents…

Mes parents, ce son lui donne un sourire stupide. Dieu qu’elle avait hait sa mère de l’avoir vendue, dieu qu’elle avait hait son père de l’avoir créé par luxure.

-Nous avons 3 ans devant nous. 3 ans pour savoir si tout cela possède un vrai sens, pour voir qui nous sommes.

Et la voix s’assombrit imperceptiblement, il ne peut pas trop voir en elle. Il ne peut pas contempler les abysses sans que le poison se mêle à sa boisson.






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Mar 5 Avr - 16:09

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Elle était donc totalement étrangère aux maux de ce monde. Elle n’a jamais aimé, n’a jamais touché du doigt cette sensation. Tu ne pouvais pas lui en vouloir. Vous étiez pareils. L’espace d’un instant, une vive curiosité anima ton regard. T’interrogeant sur le passé qui était le sien. Mais à chaque fois que tu voyais son visage, que vos regards se croisaient, tu savais intérieurement que vos histoires n’étaient en rien similaires.

Alors, dans un soupir, ton regard s’échappe à nouveau. S’éloigne et se perd. A travers cette chambre, plus très vide à présent. Totalement empli par sa présence. Son côté rayonnant et plein de vie dénotait avec ta présence habituelle. Bien moins guillerette.

Toi qui désirais simplement vivre une enfance que tu n’as jamais connu. Voilà qu’on te forçait à grandir. Toi qui ne connaissais rien à l’amour, voilà qu’on voulait te lier à quelqu’un. Toi qui voulais simplement exister. Voilà qu’on t’oblige une fois de plus à t‘écraser.

Il est trop tard pour changer le passé. Trop tôt pour modeler l’avenir. Tandis que tu vogues dans ce présent incertain. Tes yeux croisent à nouveau les siens.

Tes yeux fatigués, à peine ouverts. Paralysé par des promesses brisées. Nous verrons cet empire tomber. Sans espoir, l’entends-tu t’appeler ? Le vois-tu dans son regard. Dans ses yeux pleins de peines. Dans ce visage entaché par le regret. Pourrais-tu bruler tous tes souvenirs ? Pour ne plus jamais avoir à te retourner ? Sacrifier son passer pour exister dans un futur utopique ?

Alors éclaire donc son chemin. Où qu’elle ira. Il te suivra. Mais est-ce seulement réel ? A chaque détour, à chaque embranchement, tu sembles être perdu. Comme si ce chemin n’était pas le tiens. Peux-tu me dire ce qu’elle ressent ? Parce que toi tu ne ressens plus rien. Maintenant qu’il avait tenu cette lettre entre ses mains. Il était de nouveau oublié. Recherchant sans assurance un éclat dans cet océan d’ombre et d’incertitude.

Loin de tous. Mais jamais tu ne pourras abdiquer. Jamais tu ne pourras abandonner. Tu n’avais besoin que d’un signe. Que d’une étincelle. Pour embraser cette vie qui était tienne.

Fidèle. Vous n’avez jamais voulu choisir ? Par vous-même ?

Toi, tu aimerais en avoir la force. Cette force nécessaire pour se détourner de ses chaînes qui t’emprisonnent. Qui te retienne et t’empêchent de vivre. De cette famille à qui tu dois tout alors qu’ils ne te doivent rien. De cette famille que tu n’as pas choisie. De cette vie que tu n’as jamais acceptée.

Très bien. Guidez donc mon chemin. Et je vous suivrai. Montrez-moi où nous mènera le vent.

Si tu ne pouvais te fier à se passer qui était sien. Autant se laisser guider dans ce futur confus. Tu te redressas sur ta chaise, adoptant enfin une posture droite. Plongeant ton regard dans le sien. Cette fois, il n’y avait plus de traces de doutes, de regrets ou de peines dans tes yeux. Qu’une étrange lueur, curieuse et éclatante.

Puisses nos découvertes êtres dignes de nous.

Puisse-t-elle être en mesure de te guider sur ce chemin ambigu. Entre amour et obligation. Entre joie et haine. Entre colère et angoisse.
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Alloy Crowmight
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