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L'Académie d'Aelyria forme l'élite de la nation à un avenir radieux, et ce depuis des générations. Antre du savoir et de l'excellence, passez ses portes et embrassez votre destinée parmi les plus hautes sommités de l'Empire. Mais gare, à l'Ouest, l'ombre des Terres Sombres s'étend et menace l'Humanité. Saurez-vous vous dresser face à cet ennemi mystérieux ? Assumerez-vous la grandeur de votre nom ? Le monde pourrait bien en dépendre.

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Painted dreams ▬ Alloy
Elderia
Loeve E. Löyn
Elderia
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Métier / Fonction : Élève
Pouvoir : Manteau étincelant
FEAT : Shinobu - Demon Slayer
Messages : 44
Sam 2 Avr - 6:22


   

Painted dreams


   

Feat. Alloy Crowmight


       

Memories are links in a golden chain that binds us until we meet again



         Loeve avait suivi la lune.

Ne s’affichant que durant un moment fugace, cette seconde lune haute perchée dans le ciel avait un attrait particulier et, ce soir-là, la demoiselle était d’humeur à marcher sur la lumière pâle. Le chemin emprunté semblait disparaître au fil de ses pas, comme d’une route secrète et magique qu’elle-seule connaissait. Les dernières lueurs du jour s’éteignaient et, avec elles, Loeve s’évanouissait dans les ténèbres.

À force d’insomnie répétée, la nuit était devenue une nouvelle amie avec laquelle l’étudiante se plaisait à danser. Il n’y avait que sous cette robe sombre, parsemée de points scintillants rassurants, qu’elle se sentait normale ; quelque chose de particulièrement étranger depuis plusieurs années. Nul besoin de sourire dans cette noirceur réconfortante, d’être le soutien de qui que ce soit autre que sa propre personne, ou d’exister tout simplement.

Elle évoluait en toute sérénité sous le ciel étoilé, là où elle se sentait le plus à l’aise. Il n’était plus question de prétendre savoir ce qu’elle faisait, où elle allait ; plus rien ne l’importait tant qu’elle se trouvait dans les bras de la nuit. Elle ne se souciait plus que de ce qui se trouvait au-dessus de sa tête - le firmament était pareil à un protecteur qui, en temps de besoin, lui prêtait sa force. Et c’était exactement ce dont elle avait besoin. Aujourd’hui, comme tous les autres jours.

Son cœur se pinçait à la pensée que ses sentiments pour Dunn ne suffisaient pas à la requinquer. Ainsi éloignée de lui, Loeve n’était plus certaine de l’énergie exacte que ce dernier lui demandait ; en dépensait-elle davantage en sa présence ? Ce devait être l’amour, songeait-elle alors naïvement, n’ayant jamais connu cette étrange émotion avant lui. À bien y repenser, il n’avait guère eu à lui faire la cour et, une partie particulièrement fleur bleue de la jeune fille était déçue de ne pas avoir pu expérimenter ce rêve adolescent.

Soudainement, la jeune fille secoua vivement la tête, chassant ces drôles de divagations. Où donc était en train de s’aventurer son esprit ? La honte devrait être en train de déferler en son cœur, seulement ce vide à l’intérieur ne s’emplissait pas. Il restait un trou béant. Posant la main sur sa poitrine pour chercher le palpitant de sa vie, elle ne parvenait pas à s’étonner de ce calme. De ce manque de réaction envers une pensée où son bonheur auprès de Dunn était insatisfaisant. Ignoble, aurait dû être le mot lui venant en tête, cognant contre les parois de sa conscience à l’en faire s’évanouir mais... Il n’en était rien.

Elle ne ressentait rien.

D’un soupir désabusé, Loeve cessa d’y accorder la moindre importance. Comme si cet instant de lucidité n’avait jamais existé, comme si elle ne touchait pas du bout des doigts une vérité atroce, comme si la solution à tous ses problèmes ne se trouvait pas au bout du chemin. Non, le seul sentier sur lequel elle marcha, fut celui la menant droit à la serre ; si celle-ci ne saurait pas mettre fin à tous ses maux, elle saurait au moins lui apporter un certain apaisement.

Déambulant alors entre les plantes, effleurant au passage certains pétales, elle se sentait bien. C’était là l’un des rares moments où elle n’était que plénitude, ne partageant pas l’endroit féérique avec qui que ce soit ayant la capacité de faire tressauter son cœur. D’entre ses lèvres s’échappaient alors une tendre mélodie, dédiée uniquement aux fleurs l’entourant, signe de sa bonne humeur. Si ses pensées venaient encore à s’égarer, il lui suffisait de lever les yeux pour contempler à nouveau la voûte céleste, à travers le plafond cristallisé - sans doute l’une des raisons principales à ce que cet endroit soit si cher à son cœur.
Loeve E. Löyn
Ethernia
Alloy Crowmight
Ethernia
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Métier / Fonction : Préfet
FEAT : Allen Walker - D Gray Man
Messages : 29
Sam 2 Avr - 16:42

Painted
Dreams

Broken Memories




Every heart sings a song, incomplete, until another heart whispers back.


La nuit était bien calme ce soir-là. Tu errais sans but à travers les allées de l’académie. Le regard rivé vers le ciel étoilé. Tu fuyais bien souvent la compagnie de cette immense chambre qui t’incombait. Elle te rappelait sans arrêt l’immense solitude qui te guette. Celle que tu crains. Celle qui t’habille pourtant si bien. Alors te sentant enfermé à travers tes barreaux d’argents. Tu ne pouvais que laisser ton regard se perdre à travers la vite. Observant d’un air las la ville qui s’étend sous tes yeux. Observant les autres vivres alors que tu te laissais mourir dans cette chambre.

Pour échapper à cette funeste pensée, il n’était pas rare de te voir sortir la nuit. Sans but, sans entendre aucun bruit, sans rien voir d’autre, que le fil tracé par tes pensées. Sans te soucier du monde qui t’entoure. Il serait si simple de ne rien ressentir. De t’enfermer loin de ces émotions qui te blessent et te harcèlent. Tu rêvais parfois de ne plus rien avoir. Simple coquille vide porté par un destin incertain.

Alors peut-être que ton cœur arrêtera enfin de se tordre de douleur. A chaque pas. Plus douloureux l’un que l’autre. L’un après l’autre. L’un devant l’autre. Tu poursuivais ce chemin de croix. Avec un seul souhait en tête. Qu’un jour, quelqu’un, t’offre enfin un peu de reconnaissance. Qu’enfin, on te voit comme la personne que tu étais. Et non comme la personne qu’ils voulaient tous que tu sois. Un pas après l’autre, tu avances. Encore et encore. Pour qu’un jour, tu puisses tout arrêter. Tout abandonner.

A travers les jardins, à travers ces allées fleuris, que tu ne voyais pas à travers la brume de tes pensées. Ton chemin se dirigea inconsciemment vers la serre. Porté par la brise nocturne. Porté par tes sentiments incertains.

A peine rentré. A peine un pied posé dans ce lieu. Qu’une douce mélodie vint chatouiller tes oreilles. Une mélodie qui n’aurait dû que bercer tes sens. Pourtant, une étrange familiarité te fit sortir brutalement du flux de tes pensées. Avant qu’un torrent de nostalgie vienne t’immerger dans une violente tempête émotionnelle.

Tu reconnaissais cette voix. Ce songe lointain. Cette voix qui t’avait pourtant jadis égaillé, cette voix que tu étais incapable d’oublier. Qui était bien présente au fond de toi. Ancré dans ton esprit, marqué à jamais dans ton âme. Cette voix que tu rêvais d’entendre à nouveau. Qui avait déchiré à maintes reprises ton cœur par son absence. Cette voix que tu désirais d’entendre encore une fois. Rien qu’une seule fois. Rien qu’une.

Tu sens ton corps se mouvoir inconsciemment. Se dirigeant lentement vers ce son.  Porté par des ailes nouvelles, des ailes que tu avais pourtant perdu depuis si longtemps. Tu traverses doucement les champs de plantes jusqu’à l’atteindre. Jusqu’à arriver face à elle. Jusqu’à la voir. Jusqu’à croiser son regard.

Le temps s’arrête. Le monde se fige. L’univers s’est stoppé au contact de ce même regard. Qui n’avait pas changé. Tu la revoyais. La petite fille de ton enfance. La petite fille qui savait te faire tout oublier. Qui t’avait inconsciemment permis de tenir durant toute ta jeunesse. Celle qui était à la fois ta force et ton énergie. Tu revoyais son sourire, si léger, si affable. Pourtant, elle ne souriait plus.

Mais tu étais incapable de l’oublier.

Tu te souviens également, de toutes ces fois où vos regards se sont croisés à l’académie. Avant de la voir disparaitre l’instant d’après. Tu te souviens de toutes ces fois, où tu avais manqué de la rencontrer. Elle demeurait à chaque fois inatteignable. Tu as longtemps pensé qu’elle n’était qu’une mémoire. Qu’un souvenir du passé. Que tu voyais à chaque recoin, au détour de chaque couloir. Qui hantait le moindre de tes pas.

Mais elle était là.

Ce n’était ni un écho du passé, ni un fragment de souvenir. Elle ne disparaissait pas cette fois. Elle ne s’en allait plus. Elle était là. Debout, chantant seule. Sirène nocturne au milieu de ce champs de fleurs. En un instant, tu avais tout oublié. Tes peines, tes regrets et tes craintes. Tu restes un moment immobile. Comme dans un rêve éveillé. Tu avais peur de faire le moindre mouvement. Peur de la voir s’envoler à nouveau. Une fois de plus.

Peur de la perdre encore.

Malgré tout, tu t’avances vers elle. Doucement. Un pas après l’autre.

Loeve… Je…

Les mots ne viennent pas. Incapable de penser. Incapable de trouver les bons. Tu t’entends simplement prononcer son nom. Ce nom qui avait su t’accompagner dans les cauchemars, au beau milieu d’un noir océan. Il demeurait ta seule lumière lorsque toutes les autres avaient cessé d’exister.

Une violente douleur dans la poitrine vient t’arrêter net. Ton corps devient lourd, endolori. Tu tousses, pris de violent spasme. En voyant ta main tu comprends, en voyant le seul que tu venais inconsciemment de cracher. Il était arrivé quelque chose. Pas maintenant. Pas ici. Pas comme ça. Tu maudits ce destin qui était le tien. A mesure que tu sens tes paupières se fermer.

Tes jambes t’abandonnent. Et à mesure que tu t’écroules. Tu la vois encore. Debout, face à toi. Toujours aussi légère, toujours aussi innocente. Il ne lui manquait plus que ce sourire qui lui allait si bien.

Tes lèvres refusent de fonctionner. Tu voulais simplement lui adresser un dernier message. Lui dire une seule chose. Mais elle restera à jamais enfermé dans ton esprit.

« Je suis désolé ».
with/ Loeve E. LöynI have loved the stars too fondly to be fearful of the night.


Alloy Crowmight
Elderia
Loeve E. Löyn
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FEAT : Shinobu - Demon Slayer
Messages : 44
Jeu 9 Juin - 16:12


   

Painted dreams


   

Feat. Alloy Crowmight


       

Memories are links in a golden chain that binds us until we meet again




Les notes se suivaient sans qu’elle ne sache d’où lui venait une telle partition. Cela semblait faire si longtemps qu’elle n’avait pas pris le temps de se poser face à un piano, ou d’écrire une nouvelle partition ; si longtemps qu’elle ne s’était pas reposée, si longtemps qu’elle n’avait pas pris soin de sa petite personne.

Il n’y avait plus que Dunn dans sa vie.

Les prunelles violacées tournées vers le firmament à chercher où le temps était passé, à se demander d’où lui venait ce vide intérieur, elle ne vit pas la silhouette se glisser dans la serre. Ses lèvres occupées à couvrir sa petite voix intérieure, elle n’entendit pas les pas qui l’avertissaient d’un intrus.

Non, rien n’aurait pu la prévenir de cette rencontre – si particulière qu’elle ne saurait dire si elle était réellement inattendue, ou bien indésirable.

Subitement, le silence se fait à tel point qu’il lui semble pouvoir ouïr les battements d’ailes des papillons aux alentours. Son propre cœur l’a abandonné et ne sait pas non plus s’il doit redoubler d’effort ou s’arrêter. Il oscille entre les deux et coupe son souffle.

Un simple regard fut échangé et Loeve a perdu pied.

Il n’y a qu’à l’entente de son prénom soufflé si bas que son corps réagit enfin ; elle sursaute comme si la réalisation soudaine que cette présence n’était nullement fantomatique venait de la frapper. Inconsciemment, un pied recule dans l’optique de poursuivre la mascarade habituelle. Elle se devait de l’ignorer, de ne pas lui laisser l’opportunité de lui parler, de ne pas... Son geste s’interrompt de lui-même à ces pensées absurdes qui inondent son esprit.

Son regard s’accroche aux billes bleutées face à elle, et elle ne sait plus rien. Quelles étaient les raisons l’ayant poussées à esquiver cette présence jusqu’à présent ? Dunn, Dunn, Dunn. Ce nom retentit dans sa tête comme une agonisante chanson. Ne lui avait-il pas répété mainte fois de ne plus s’approcher de lui ? Ses souvenirs en revanche ne comportent pas de raisons. Il n’y a qu’un ordre.

Ses sourcils se froncent en une délicate grimace dans son incompréhension et son refus d’obtempérer. Elle ne s’éloigne pas. Pour autant, Loeve se sent privée de volonté pour lui tendre la main en retour ; quelque chose l’en empêche et il ne lui faut que peu de temps pour comprendre de quoi il s’agit.

Son dernier véritable souvenir d’Alloy remonte à si loin qu’elle ne saurait en donner la date. Était-ce avant le décès de son frère aîné, ou le début de sa scolarité à l’Académie d’Aelyria ? Alors que la demoiselle se posait ces questions, les secondes s’écoulaient dans ce même silence. Celui-là même qu’elle ne saurait briser, outrepasser, continuer.

Comment pourrait-elle prononcer le nom de son ami d’enfance, après l’avoir ignoré pendant tant de temps, simplement parce que son compagnon le lui avait demandé. Elle n’en avait pas le droit. Et c’était ce fait qui la poussa à se détourner de lui, une énième fois. Elle n’avait pas le droit d’être son amie, ou de prétendre de l’être à nouveau. Ce droit lui avait été retiré dès l’instant où sa volonté avait cédé à celle de Dunn.

Cependant, le destin décide de se jouer de Loeve une fois de plus. Cette rencontre n’était pas fortuite, tous les astres – ceux-là même qui l’observaient au-dessus de sa tête - s’étaient alignés pour que ces deux âmes en peine se croisent et soient forcés de lier leur temps.

Alloy s’écroule devant ses yeux ébahis.

Contre toute attente, il n’y a aucune hésitation dans le cœur de la jeune fille à cet instant : elle s’élance sans réfléchir vers lui et tends les bras dans l’espoir de parvenir à l’attraper avant que son corps ne heurte le sol. Sa vitesse prouve enfin son utilité. La froideur de sa peau la paralyse sur place. Était-ce un fantôme, en fin de compte ?

Désormais accrochée à lui comme si sa vie en dépendait - laquelle des deux, elle ne saurait dire -, Loeve glisse une main particulièrement hésitante sur la chevelure neigeuse. Quelques douces caresses pour le rassurer, lui prouver sa présence et son soutien. Elle est là, cette fois-ci. Elle ne s’en ira pas, pour le moment. Une fois les choses à nouveau en ordre, nul ne saurait dire ce qu’il adviendra, mais si sa présence est requise, elle restera.

« Je suis là, » souffle l’innocente, un simple murmure de par le nœud présent dans sa gorge, l’empêchant de prononcer le moindre mot de plus. Tout comme son nom. Comme d’un interdit lui brûlant la langue à la simple pensée d’oser.

Serrant d’un bras le corps chétif de son ami de jadis, Loeve fouille ses poches de l’autre pour sortir un mouchoir qu’elle presse alors avec douceur sur les lèvres tragiquement rouges. Elle ne sait pas quel mal le ronge mais l’heure n’est pas au questionnement – de plus, rien ne l’autorise à l’interroger, à fouiller ses secrets. Elle n’est qu’une épaule sur laquelle s’appuyer, rien de plus, rien de moins.

Se plongeant alors dans un nouveau silence, la demoiselle s’affaire à donner une meilleure position à son patient imprévu, le calant dans ses bras et posé contre sa cuisse. Elle écarte ses mèches blanches de son visage pour l’observer plus nettement, malgré le tremblement de son regard, l’évidente inquiétude marquée sur ses traits délicats.

Loeve a brisé leur amitié par son ignorance répétée, nul doute à avoir là-dessus. Ceci dit, elle n’a jamais cessé de l’aimer.

Loeve E. Löyn
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